Morne Van Niekerk : « Je suis surtout excité »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Au départ de la première étape du Tour de l'Ain (2.1), Morne Van Niekerk avait, comme à son habitude, le sourire. Heureux de pouvoir profiter du soleil qui réchauffait les rues de Bourg-en-Bresse et des premières chaleurs de l'année, le Sud-Africain se remet tout doucement d'une période quelque peu délicate. ''J'ai bien commencé l'année parce que j'étais très motivé en novembre et en décembre. Ensuite, j'ai été grippé. Je me suis bien reposé, mais après j'ai eu mal au genou'', explique-t-il à DirectVelo.

Au cours de sa période de convalescence, le sociétaire de Saint Michel-Auber 93 a pu compter sur de nombreux soutiens, à commencer par celui de sa formation. ''Ils m'ont beaucoup aidé et guidé. J'étais stressé parce que je ne pouvais pas rouler comme je le voulais. L'équipe m'a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter et que ça allait revenir'', reprend celui qui retrouve petit à petit des sensations avec l'arrivée des beaux jours. ''Ça commence à revenir. J'ai le moral également. Je suis content que mon genou aille mieux. Je suis très heureux qu'il fasse chaud. Ça me plaît beaucoup plus''. Pour cette première saison au sein des rangs professionnels, le lauréat du Grand Prix de la Tomate 2018 apprend beaucoup. Au fil de chacun de ses coups de pédales, il emmagasine une précieuse expérience. ''C'est le cas, quand je suis à l'avant de la course. J'ai également beaucoup roulé pour l'équipe et Romain (Feillu) pour les sprints. C'est bien pour moi. J'apprends quand je fais ça. Cette année, c'est de l'apprentissage. Il faut se préparer pour l'année prochaine''.

« LA CHANCE DE FAIRE DU VÉLO TOUS LES JOURS »

À 23 ans, Morne Van Niekerk estime qu'il dispose encore d'une solide marge de progression. ''L'an passé, je me suis donné un an et demi pour passer professionnel. C'était ma première année complète. Je commence à progresser. Je suis toujours optimiste''. Loin de sa famille, le Sud-Africain affiche néanmoins un grand sourire en toutes circonstances. Quel est son secret ? ''J'ai la chance de faire du vélo tous les jours. Ce n'est pas tout le monde qui peut faire ça'', apprécie-t-il. Pourtant, seul en Europe, il connaît parfois des moments compliqués. ''C'est parfois difficile de ne pas voir sa famille, ça fait mal au cœur''. Heureusement pour lui, son coéquipier Romain Feillu est toujours présent dans les périodes de doute. ''Lui et sa famille sont présents pour moi. Quand il fait beau, on peut faire des barbecues (rires) et on va rouler. Il croit en moi. Ça fait plaisir''.

À l'heure d'aborder la suite de la saison, Morne Van Niekerk déborde de motivation. Sur ce Tour de l'Ain, il s'apprête à affronter pour la première de sa carrière le « Géant du Bugey ». Sur les rampes du difficile Grand Colombier, il s'attend à une belle partie de manivelles. ''Ça sera ma première course dans ces montagnes. L'an passé, j'ai fait le Tour du Piémont Pyrénéen, mais le niveau sera totalement différent. C'est une chance de monter un col mythique. Ça fait un peu peur, mais je suis surtout excité''. Dans l'optique de décrocher une place au sein de son équipe pour la Route d'Occitanie (2.1), il espère démontrer qu'il est bel et bien sur le chemin du retour. ''Ce Tour de l'Ain est une course importante pour moi. Je vais pouvoir me tester'', conclut-il.

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