Cameron Vandenbroucke veut mériter cette attention

Crédit photo Paul Hinninck

Crédit photo Paul Hinninck

Victime d'une fracture du poignet droit le 21 avril à la course régionale d'Haaltert, Cameron Vandenbroucke poursuit sa rééducation. La sportive de 20 ans espère vite remonter sur sa machine. Toutefois, il faudra encore attendre un petit peu. La Ploegsteertoise a récemment remplacé son plâtre par une atèle qu'elle doit garder jusqu'au 12 juin.

Cette interruption forcée lui permet de réfléchir sur sa nouvelle notoriété. Plus de 20.000 abonnés sur Instagram, une chronique hebdomadaire dans un quotidien flamand, ambassadrice d'une marque de voiture à Ypres, sa popularité est indiscutable. Les organisateurs se l'arrachent pour l'accueillir lors des cérémonies protocolaires. Depuis qu'elle s'est mise au vélo en novembre 2018, les sollicitations sont nombreuses avec comme point d'orgue, Liège-Bastogne-Liège. Cette 105e édition marquait le 20e anniversaire de la victoire de son père Frank. "C'était de la folie. Je suis d'abord allé sur le plateau de la RTBF avant de faire un reportage avec le Nieuwsblad dans La Redoute. J'étudie la communication. Donc, je sais que cela fait partie du jeu." Autre exemple de cette célébrité à Vélofollies, le salon du vélo du Benelux du 19 au 21 janvier. "Je devais aller au stand Ridley et tout ce monde m'attendait. Il y avait plus de gens pour moi que pour Greg Van Avermaet. J'étais un peu gênée."

DES COURSES UCI QUAND ELLE SERA PRÊTE

Le tout sans avoir prouvé quoi que ce soit sur le vélo. "A part être la fille de Frank Vandenbroucke, je n'ai rien fait de spécial. Dans un premier temps, je compte montrer sur le vélo que je mérite cette attention." Cette renommée n'est pas sans faire des envieuses dans le peloton. "Il y a beaucoup de jalousie. Certaines sont venues me dire que je n'avais rien à faire sur les courses, que je ne sais pas rouler. Certaines filles sont des véritables pestes. Je comprends en partie cette frustration. J'espère justement devenir un joli porte-drapeau pour le cyclisme féminin qui en a besoin."

En tout cas, l'Hennuyère a déjà un plan de carrière en tête. "Pour l'instant, je combine le vélo avec les études de communication à Tournai. Ensuite, je me consacrerai pleinement au vélo, une année à 100%.  L'université? Je n'en ai pas la nécessité. Avec mon nom, je sais que cela va m'ouvrir des portes. Ce n'est pas de l'arrogance, mais juste une réalité. Lotto-Soudal m'alignera sur les courses UCI dès que je serai prête. Si ma première moitié de saison avait été convaincante, j'aurais pu faire mes débuts en juillet mais avec ma blessure, il faudra attendre", conclut-elle. 

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