Marie Dessart a fait Liège avec une fracture du radius

Crédit photo Jean Knop

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Hors-délai à Liège-Bastogne-Liège Dames, Marie Dessart a tenu à passer la ligne d'arrivée au Boulevard d'Avroy. Frigorifiée, la Liégeoise avait mis un point d'honneur à conclure l'épreuve. "J'ai attendu si longtemps d'être au départ. Je me devais de terminer", déclare-t-elle à DirectVelo.

AVEC DU CARACTÈRE

La sociétaire de Lotto-Soudal a connu 138 kilomètres pénibles. Si elle a dû se farcir le vent, la pluie et le froid comme l'ensemble du peloton, elle faisait face à un obstacle supplémentaire : son bras droit. Victime d'une chute à la Flèche Brabançonne, la cycliste de 38 ans s'est alignée avec une fracture du radius au départ de Bastogne. "J'ai joué avec le feu. J'ai eu peur pendant la course et c'est vrai qu'avant de m'élancer, je me suis demandée si c'était le bon choix".

Une fois la course lancée, la coach sportive s'est prise au jeu. "C'est Liège et de plus, j'ai du caractère. Je suis finalement lâchée dans la Côte du Hornay. Je voulais continuer pour saluer les supporters dans la Roche aux Faucons et La Redoute".

UN SEUL BIDON SUR LA JOURNÉE

Avec un bras diminué, s'hydrater fut presque mission impossible. "Je devais prendre mon bidon de la mauvaise main. Je buvais deux gorgées et je le jetais. J'ai dû boire l'équivalent d'un bidon sur la journée".

A 38 ans, la Wallonne disputait son premier et peut-être dernier Liège-Bastogne-Liège Dames. "Je ne sais pas de quoi ce sera fait l'avenir. Il faudra voir comment on va s'arranger avec Lotto-Soudal. En tout cas, je mesure la vie de sacrifice à ce niveau. J'ai un corps fatigué et mentalement, c'est très compliqué. A 25 ans, ça passe mais à 38 ans. De plus, j'ai une vie de famille. Ce qui est sûr, c'est que je ne ferai pas deux années identiques à ce train-là."

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