Robin Stenuit : « Un peu dégoûté »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Robin Stenuit a presque eu le temps d'y croire. À la lutte avec Jordan Levasseur dans les derniers mètres de la Gislard (voir classement), les deux sprinteurs ont jeté leur vélo sur la ligne d'arrivée dans un ultime effort. Et comme la veille sur la Gainsbarre (voir ici), c'est à la photo-finish qu'il a fallu départager les deux concurrents. Et à nouveau comme la veille, le verdict a été défavorable pour un Belge. ''Je ne savais pas si j'avais gagné ou pas. Puis, j'ai vu Jordan (Levasseur) lever les bras, donc je me suis qu'il avait gagné. Ensuite, on m'a dit qu'il fallait attendre la confirmation avec la photo-finish, donc j'y ai cru. Sur la ligne, ils m'ont dit que c'était lui qui gagnait'', déclare-t-il à DirectVelo.

Il s'en est fallu de peu pour que le sociétaire du VC Amateur Saint-Quentin ne vienne coiffer son rival sur la ligne d'arrivée, au terme d'un sprint très long. De quoi lui laisser des regrets. ''Terminer deuxième, battu de quelques centimètres, c'est toujours rageant. Je suis un peu dégoûté. Je ne devais pas être très loin...'', lâchait-il. Au cours de l'emballage final, le vent s'est mêlé à la lutte entre les hommes rapides avides de victoire. Il a semé la confusion. ''Le peloton n'était pas en file, mais en boule. Dans ce cas, il faut toujours de la chance pour trouver l'ouverture au bon moment dans un faux-plat. Jordan (Levasseur) a lancé de loin. Je suis sorti assez vite pour le prendre en chasse, je revenais, et j'ai lancé mon vélo''.

« JUSTE POUR LE PLAISIR »

Bien que frustré d'avoir échoué si près du but, le bilan de la journée s'avère tout de même positif pour le Belge. D'autant plus qu'il n'était pas à la fête, ce samedi, sur les routes de la Gainsbarre. ''C'est bien après mon abandon d'hier (samedi). Je suis déçu, mais également content de montrer que je suis présent à une semaine de la première manche de Coupe de France DN2'', explique l'ancien sociétaire de Wanty Groupe Gobert qui poursuit sa montée en puissance. ''En Belgique, je vois que je ne suis pas mal sur les kermesses. J'ai gagné Gand-Staden, un bel interclub. J'arrive à faire des places en Élite Nationales'', apprécie-t-il.

Après plusieurs années chez les professionnels, Robin Stenuit ne compte pas faire de la figuration au sein du peloton. Et ce malgré un travail à mi-temps. ''Je ne suis plus du tout dans l'optique de ne faire que du vélo, même si le vélo reste un objectif. Avec un boulot à temps plein, ça serait trop difficile d'être au niveau sur les grosses épreuves. Maintenant, je dois faire avec les à côtés. Ça prend beaucoup de temps''. À bientôt 29 ans, le Wallon ne souhaite pas s'infliger de pression démesurée. Il continue à pédaler avant tout dans l'optique de se faire plaisir. ''J'aime toujours ça, sinon je ne serais pas là. J'avais perdu le goût de la gagne. Ça faisait près de trois ans que je n'avais pas gagné avant Gand-Staden. Je ne cours pas après la gloire ou l'argent, mais juste pour le plaisir et être de temps en temps sur le podium'', conclut-il.

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