Killian Théot : « C'était stressant »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Killian Théot enchaîne les succès. Après avoir décroché deux victoires d'étape sur le Tour des 2 Caps (Toutes catégories), le sociétaire du CM Aubervilliers 93 a remporté la Gainsbarre au terme d'un sprint indécis (voir classement). Très heureux de ce succès, après une saison 2018 difficile, il se livre auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Il a fallu recourir à la photo-finish pour confirmer ta victoire. Dans quel état d'esprit étais-tu ?
Killian Théot : Je ne savais même pas si j'avais gagné en passant la ligne. C'était stressant. La semaine dernière, Matthieu Demeautis a connu la même situation. Il avait levé les bras et pensait avoir gagné, mais finalement, il a terminé deuxième. Je ne voulais pas qu'il m'arrive la même chose.

C'est ta première victoire en Élite !
Ça fait plaisir. La semaine dernière, j'ai été courir au Tour des 2 Caps. J'ai gagné deux fois. J'ai vu que j'étais en forme. Aujourd'hui (samedi), on avait une grosse équipe. On a toujours été bien représentés. Mon objectif, c'était de gagner une Élite. J'y suis arrivé, donc maintenant, ma saison est totalement réussie. On va prendre ce qu'il y a à prendre.

« J'AI JETÉ MON VÉLO »

Comment t'es-tu retrouvé à l'avant ?
Pour ma part, je n'étais pas super bien en début de course. Mes sensations étaient mauvaises tout au long de la course. Dans le final, on a repris Baptiste Bleier qui avait fait toute la course devant. J'ai vu Baptiste Constantin y aller. Souvent, quand il y va, ce n'est pas pour rien. Je suis parti avec lui. On a creusé assez vite et j'ai vu que les autres étaient assez fatigués. Il a suffi d'une attaque.

La victoire s'est ensuite jouée au sprint...
Dans la dernière longue ligne-droite, à un kilomètre et demi de l'arrivée, Baptiste (Constantin) a mis une grosse attaque. C'était parfait. J'espérais qu'il puisse aller au bout et que l'on fasse premier et deuxième. Mais les Côtes d'Amor-Marie Morin se sont mis à rouler pour Aurélien (Le Lay). J'ai pris sa roue. J'ai vu que les Belges emmenaient un de leur coureur. Je me suis dit qu'il ne devait pas être mauvais. J'ai vu qu'il a lancé aux 200 mètres. J'y suis allé directement, sinon, je n'allais jamais remonter. Je pensais que la ligne d'arrivée était beaucoup plus proche que ça. C'était un peu loin, donc je me suis un peu relevé. J'ai vu que le Belge (Gilles Borra, NDLR) commençait à remonter. J'en ai remis un peu, et j'ai jeté mon vélo.

« JE NE FAIS QUE DE PROGRESSER »

Tu confirmes que tu as franchi un palier cette année...
J'ai enchaîné trois victoires en un week-end. Ça fait plaisir. Dans l'équipe, même si Baptiste Constantin et Baptiste Bleier sont au-dessus du lot, on n'a pas vraiment de leader. On a une équipe homogène où tout le monde a sa carte. Pour l'instant, je suis moins fort qu'eux. Je progresse dans mon coin et on verra par la suite. J'apprends beaucoup à leurs côtés. Grâce à eux, j'ai pu gagner. J'étais mal placé à un moment où j'avais mal aux jambes, et ils m'ont dit de remonter. Au final, ça a cassé et j'étais devant.

Tu sortais d'une période compliquée...
L'année dernière, je n'ai pas beaucoup couru. Ça a été compliqué. J'ai eu des allergies. Maintenant, c'est mon père qui m'entraîne. Comme quoi, le travail derrière scooter paie. Ça fait plaisir. Je sens que depuis un mois, je ne fais que de progresser. Sur Manche-Atlantique, mon directeur-sportif (Yves Prévost) m'a dit que si je ne terminais pas ce genre de course, je ne progresserais jamais. Je me suis fait mal, et maintenant, je vois que ça paie.

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