La roue a tourné pour Cyril Barthe. Perturbé sur les premières courses de la saison en raison de nombreux problèmes mécaniques, le sociétaire de la formation Euskadi Basque Country-Murias pointe enfin le bout de son nez dans le haut des classements. De quoi lui permettre de voir plus loin et de lui donner des idées pour la suite. ''J'ai fait un bon hiver. J'ai essayé de bien m'entraîner et de bien faire les choses. La forme est là, et c'est ce qui compte. Je vais essayer de performer petit à petit durant la saison'', explique-t-il auprès de DirectVelo.

Le déclic s'est produit sur la Volta ao Alentejo (2.2). Auteur de trois places dans le Top 10, le Champion de France Espoirs a pu accumuler de la confiance en dépit de son rôle d'équipier de luxe. ''Le but majeur de l'équipe, c'était de remporter une étape. Cela a été chose faite avec notre leader, Enrique Sanz, qui a gagné trois fois. J'avais pour consigne de l'aider et de le protéger. Les résultats sont venus, donc c'est vraiment positif'', apprécie-t-il. Depuis, il a pu surfer sur la bonne vague. Présent dans le final de la Classic Loire-Atlantique (Coupe de France Pro), il a vu ses chances s'envoler suite à une sortie de route, avant de se rattraper dès le lendemain sur Cholet-Pays de la Loire (1.1), avec une 11e place.

« VIENDRA CE QUI VIENDRA »

Cette saison, Cyril Barthe aura à cœur de s'illustrer sur les manches de Coupe de France. Sur ces épreuves qu'il affectionne particulièrement, le Basque souhaite se montrer acteur. ''En Espagne, les courses sont plus contrôlées. En Coupe de France, c'est différent : on ne sait jamais comment ça va se jouer, si l'échappée va aller au bout ou pas. Ce sont des courses un peu folles que j'aime bien. Ça ressemble à des Classiques. Je vais essayer d'avoir des résultats, même si ce n'est pas tout le temps facile vu le niveau''. Rapide au sprint, il pourrait tirer son épingle du jeu en cas d'arrivées en petit comité.

Dans les prochaines semaines, Cyril Barthe va avoir l'occasion de se frotter aux meilleurs mondiaux à deux reprises. D'abord sur le Tour de Turquie, puis sur la Flèche Wallonne. ''Le WorldTour, tout le monde sait que c'est le WorldTour. Je sais que ça sera compliqué''. Pour lui, l'essentiel ne sera pas de se montrer performant, mais de ressortir de ses épreuves plus fort et avec davantage de maturité. ''Le but sera de prendre le maximum d'expérience et d'apprendre. Ces courses font progresser et gonflent le moteur. C'est ce que je recherche pour progresser petit à petit chaque année. Ensuite, viendra ce qui viendra'', conclut-il.