Quelques minutes après l’arrivée, Loris Trastour avait encore du mal à réaliser. Ce dimanche, le sociétaire de l’AC Bisontine a remporté la Bernaudeau Junior, face à des concurrents qu’il ne s’imaginait pas vraiment pouvoir devancer sur la ligne d’arrivée (voir classement). “Quand le speaker annonçait le palmarès de certains de mes adversaires au départ, ça faisait peur. Et finalement, je suis devant”, rigole-t-il auprès de DirectVelo, après l’arrivée. “C’est ma plus belle victoire, c’est un truc de malade !”.

Etudiant en STAPS, le jeune garçon n’avait d’autre ambition qu’un Top 20 sur cette épreuve réputée. Et il pensait avoir tout perdu après une chute dans le premier GPM. “J’ai mis quinze bornes à rentrer. Quand j’ai fini par revenir, je me suis dit que c’était fini, je n’avais plus aucune envie pour le reste de la journée… Et finalement, je me suis retrouvé devant dans ce groupe de tête. On savait qu’avec 20-30 secondes d’avance, ça pourrait être suffisant pour aller au bout. J’ai fini par comprendre qu’on allait se jouer la victoire. Le problème, c’était plutôt mes sensations”.

« J’AI DÉBOITÉ AU BON MOMENT »

Alors qu’il promet avoir été “dans le mal tout le long de la course”, Loris Trastour a tout donné dans la ligne droite finale. “Je suis plutôt à l’aise dans les sprints en petit comité. Mais vu les jambes que j’avais dans le final, c’est une surprise de gagner”. Le lauréat de la Classic Jean-Patrick Dubuisson 2018 a finalement gagné avec plusieurs longueurs d’avance. “Au moment de lancer, j’étais plutôt bien placé, en troisième position, je crois. J’ai déboité au bon moment et j’ai tenu jusqu’à la ligne”.

Avec ce succès, le voilà qui atteint un objectif élevé. “Cette année, l’idée était de bien marcher sur les Fédérales Juniors, mais pas forcément sur les courses UCI. J’étais déjà satisfait de mes Boucles de Seine-et-Marne (trois Top 10 d’étapes, NDLR). Aujourd’hui (dimanche), j’étais là pour voir comment ça pouvait se passer à très haut-niveau”. Loris Trastour rêve maintenant d’une sélection en Equipe de France : “ce serait un autre Monde”. Adepte des "bosses pas trop raides qui se passent en force, bon rouleur contre-la-montre, à l’aise dans les sprints en petit comité", il espère maintenant pouvoir confirmer cette victoire dans les semaines à venir.