Steven Tronet a connu une drôle de reprise, courant mars, à l’occasion de Paris-Troyes. Sur cette épreuve qu’il avait remportée il y a déjà cinq ans, le Nordiste n’a même pas eu le temps de retrouver le rythme de la compétition. “Je n’avais plus couru depuis cinq mois, et ça a été assez bref. C’est parti à fond tout de suite, avec le vent de côté. Je n’ai pas eu le temps de prendre mes marques, de me préparer à batailler, pour frotter dans le peloton. et je n’ai pas fait long feu”, concède-t-il auprès de DirectVelo.

PAS D'INQUIÉTUDE AVANT LE TOUR DE NORMANDIE

Hors du coup sur une épreuve où le peloton s’est quasi immédiatement scindé en six parties distinctes, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise a préféré se retirer avant la première grosse averse de grêle. “J’ai vu le nuage au loin et j’ai fait demi-tour”, rigole-t-il. “Je n’ai pas été surpris car sur cette course, je savais que ça allait se passer comme ça s’il y avait vent de côté. Mais c’est sûr que le fait de devoir se battre pour garder sa place dans le peloton après un kilomètre de course, c’est chaud…”.

Sa véritable reprise, l’ancien Champion de France professionnel a pu l’effectuer mercredi dernier, en Belgique, à Esplechin. “Ca s’est plutôt bien passé”. Le coureur de 32 ans s’attaque ce lundi au Tour de Normandie. Sans crainte particulière. “Je pense que ça devrait aller. Je n’ai pas beaucoup couru mais d’un autre côté, j’aurai de la fraîcheur. Je pense que ça ira les quatre premiers jours, si la course est assez calme. Ce sera plus dur les derniers jours mais en même temps, ça devrait rouler moins vite avec la fatigue accumulée par tous les coureurs du peloton”, analyse celui qui était encore professionnel l’an dernier chez Roubaix Lille Métropole. “Je ne suis pas trop inquiet. Au contraire, les courses par étapes sont beaucoup plus posées que les courses d’un jour, qui sont très nerveuses”.

GAGNER RAPIDEMENT

Outre le Tour de Normandie, Steven Tronet promet vouloir jouer les premiers rôles en cette saison 2019. Et le plus tôt sera le mieux. “J’ai envie de gagner des courses assez rapidement. Ca m’aiderait à m’enlever de la pression et à être plus libre dans ma tête. J’ai envie de marcher sur les manches de Coupe de France ou sur le Championnat national, bien sûr. Je ne suis pas là pour être nul, sinon, je me contenterais de rouler dans mon coin le dimanche, près de la maison”.

Surtout, celui qui a passé les douze dernières années chez les pros a vu ses anciens coéquipiers de Roubaix Lille Métropole, Jérôme Mainard et surtout Jérémy Cabot, gagner très vite pour leur retour en amateurs, ces dernières semaines. “Ca m’encourage et ça me donne envie de faire pareil”.