Pour sa première année en DN1 au sein d'une équipe nouvellement promue, Ludovic Bideau va découvrir cette année la plupart des courses dont il prendra le départ, à commencer par Bordeaux-Saintes ce dimanche. Ce défi enthousiasme le sociétaire du Team Peltrax. "Je voulais m’engager sur un nouveau calendrier, avec des courses plus belles, des Classe 2, des courses à étapes sur lesquelles j’ai envie de me tester. C’est essentiellement pour ça que je voulais rejoindre une équipe DN1", déclare-t-il à DirectVelo.

« JE POUVAIS ETRE UN PEU FLEMMARD »

Essentiellement, mais pas seulement. Le Francilien souhaitait aussi évoluer au sein d’une équipe proche de chez lui, et lui offrant un effectif et une structuration qui lui ont fait défaut au VS Chartrain l’année dernière. "Cela a été une saison difficile au niveau du staff. Le directeur sportif (Guy Gallopin) a arrêté au mois d’avril, et il a fallu nous débrouiller par nos propres moyens. On ne savait pas où on allait courir les week-ends, c’était un peu compliqué", euphémise celui qui a toutefois réussi à glaner trois victoires pendant l’été. Pas assez selon lui : "Je voulais montrer davantage de choses".

Et pour y parvenir cette saison, Ludovic Bideau a mis toutes les chances de son côté cet hiver. "Depuis trois ans, je me gérais tout seul. Cette année, Christophe Gouyon (DS du Team Peltrax, NDLR) me suit et ça change tout !". Beaucoup plus assidu, le coureur n’a raté aucun entrainement cette année, contrairement aux hivers précédents. "Je pouvais être un peu flemmard quand la météo n’allait pas, froid ou pas beau. Là, j’y suis allé tout le temps et par tous les temps". Solide sur ses bases, le cycliste va essayer de conserver la condition durant l'ensemble de la saison. "Je veux être constant toute l’année".

UN PENCHANT POUR PARIS-MANTES

Avec quels objectifs ? "Je ne me fixe pas d’objectifs précis, à part gagner une Elite, peu importe laquelle". Si l’ex-sociétaire de l’AS Corbeil-Essonnes prend tout, il concède un penchant pour Paris-Mantes début avril. "C’est à côté de la maison, et c’est une très belle course sur laquelle j’ai envie de faire quelque chose". Peu habitué des courses à étapes, le coureur attend de voir ce qu’il pourra faire sur des courses exigeantes comme le Tour Nivernais Morvan. "Je grimpe bien. J’ai envie de me tester, et je pense que je peux me surprendre à faire des résultats". Il aura la liberté de le faire au sein de son équipe qui n’a pas de leader désigné. "On aura tous notre carte à jouer dans les courses. On est plusieurs à être rapide dans l’équipe : tout le monde a sa chance".

Si Bryan Alaphilippe devrait être leader naturel en cas de sprint massif, "ce sera pendant la course que les rôles se définiront ou en début de course en fonction de l’état de forme de chacun". Dans une équipe sans expérience à ce niveau, le double vainqueur d'étape du Tour de Guyane prendra le départ des courses sans pression. "On va découvrir, on n’a rien à perdre. Et on peut démontrer de belles choses avec notre effectif". Et sans pression ne veut pas dire sans objectifs. "On a envie de briller. Les manches de Coupe de France de DN1 arrivent souvent au sprint, donc pourquoi pas espérer des résultats pour Bryan ou pour Erwann Kerraud, qui va aussi très vite. Je pense qu’on a nos chances", conclut-il.