A 150 ans cette année, le VC Rouen 76 a toujours l'esprit frondeur. Une ligne droite exposée au vent à 140 bornes de l'arrivée et les maillots bleu ciel mettent le feu au peloton de la Route Bretonne, dimanche dernier.

Cet état d'esprit plait beaucoup à Jean-Lou Watrelot. Lui qui disait l'an dernier être du genre à démarrer au km 0   (lire ici) a trouvé à qui parler dans le club normand. "L'ambiance de l'équipe, offensive, me pousse aussi à faire des résultats. On ne rate presqu'aucun coup. Voir tous les copains qui font la course autant que moi, ça me soulage".

« ON EN FAIT TROP, TROP TÔT »

Mais cette combativité peut aussi faire plier les ailes des coureurs un peu trop vite. "Notre problème c'est peut être d'en faire trop, trop tôt. Après deux heures de course, ça devient plus compliqué pour les plus jeunes", constate-t-il auprès de DirectVelo.

Le coureur de 21 ans est de retour au VC Rouen 76 après un passage d'un an en DN2 chez Dunkerque Littoral Cyclisme. "J'étais parti de Rouen car j'avais des problèmes de genou en 2017. J'avais arrêté ma saison à la Ronde de l'Isard", rappelle-t-il. "J'ai beaucoup travaillé avec des kiné. Je suis allé à Dunkerque pour me relancer. J'ai réalisé une très belle saison sous les ordres de Charlie Leconte, j'ai repris du plaisir à faire la course. Dunkerque m'a fait passer un cap en fin de saison et à partir de Blangy-sur-Bresle (3e NDLR), j'étais présent à l'avant de la course".

Aux Boucles du Haut-Var et au Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët, il a encore fait la course devant. "Ce début de saison est dans la continuité de la fin de saison dernière", ajoute le 3e du Mémorial d'Automne de Chasseneuil.

« JE ME BATS POUR LE TOUR DE NORMANDIE »

Si Jean-Lou Watrelot est revenu dans une DN1, c'est qu'il a aussi une idée derrière la tête. "Pour passer pro, je pense, même si tout le monde n'est pas d'accord avec ça, qu'il faut être en DN1. Je suis à Rouen pour apporter des résultats à l'équipe". Des résultats mais aussi des victoires. "Je ne suis pas un gros gagneur et j'espère que ça va venir vite. J'espère gagner des grosses courses". Le programme du mois de mars s'annonce musclé pour les sociétaires du VC Rouen 76 : des Classe 2 à commencer par le Grand Prix de Lillers dimanche, la Coupe de France et le Tour de Normandie. Le coureur porté sur l'attaque y voit un avantage. "Il y aura plus de niveau et ça va nous calmer en début de course, ce n'est pas un désavantage", estime-t-il.

Pour l'Espoir 4, la cerise sur le gâteau, ou plutôt la pomme sur le camembert serait une participation au Tour de Normandie à partir du 25 mars (voir ici). "Je me bats pour le faire. Il y aura une sélection de six places, ce sera le choix du DS mais la saison ne s'arrêtera pas là si je ne suis pas retenu", conclut-il.