Emmanuel Morin : « J’avais peur de ne pas être au niveau »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Cette fois-ci, Emmanuel Morin est réellement dans le grand bain. Bien qu’il ait déjà porté le maillot de la Cofidis l’été dernier en tant que stagiaire, le solide puncheur-sprinteur a disputé, ces derniers jours, ses premières épreuves en tant que coureur professionnel, dans la formation Continental Pro de Cédric Vasseur. Un grand moment pour celui qui a effectué sa reprise à Majorque. “Cet hiver, je n’ai pas trop réalisé que j’avais signé. Et une fois à côté d’Alejandro Valverde, je me suis dit que ça y est, j’y étais. Ca m’a fait quelque chose, quand même… J’avais déjà pu courir avec de grands noms du cyclisme en tant que stagiaire mais là, j’ai pu découvrir d’autres grands Champions”, souriait-il ce dimanche auprès de DirectVelo, sur la ligne de départ de la 3e et dernière étape du Tour du Haut-Var. “Pour l’instant, ça se passe plutôt bien. Je suis satisfait de mes sensations. J’avais peur de ne pas être au niveau. Forcément, je savais qu’il allait y avoir une énorme marche d’écart, par rapport au monde amateur”, admet l’ancien coureur de la Sojasun espoir-ACNC.

Déterminé à l’idée de réussir ses premiers pas en tant que coureur professionnel, le Nantais a réalisé un gros hiver, histoire d’être prêt très tôt dans la saison. “J’ai bien travaillé ces derniers mois et je me suis rassuré sur mes sensations sur les premières courses. C’est plutôt bon signe. J’arrive à aider l’équipe et à faire ce que l’on me demande, alors je suis vraiment content”.

« ÊTRE CAPABLE DE PASSER LES BOSSES AVEC LES MEILLEURS »

Présent à Majorque, à Murcie puis sur la Clasica de Almeria avant de se rendre dans le Var, Emmanuel Morin a apprécié l’expérience sur l’épreuve française, où il s’est testé pour la première fois sur des circuits particulièrement vallonnés. De quoi le conforter dans sa volonté de travailler ses points forts. “J’ai gardé la même dynamique que l’an passé au niveau de l’entraînement. L’idée, c’est de travailler mon côté puncheur et ma pointe de vitesse. C’est important de savoir passer les bosses. Sur ce Tour du Haut-Var par exemple, sur la 2e étape, on avait 4000 mètres de dénivelé. Alors si tu pètes dès la première bosse, ça ne sert à rien d’être là”, préférait-il s’amuser au moment d’évoquer cette étape remportée par Giulio Ciccone (voir classements). “Je vais bosser ce domaine-là. Si je veux un jour gagner un sprint en petit comité, je dois déjà être capable de passer les bosses avec les meilleurs avant. C’est vraiment important”.

Dans les prochaines semaines, le coureur de 23 ans participera notamment à des manches de la Coupe de France. “Si une opportunité se présente, j’essaierai de prendre de bonnes échappées, ou alors, je lancerai des sprints pour Hugo (Hofstetter)”. Dans tous les cas, il souhaite “engranger un maximum d’expérience et essayer de progresser physiquement”

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