Anthony Maldonado a passé la journée à l’avant, ce samedi. Sur des routes provençales qu’il connaît par coeur, le sociétaire de la formation St-Michel-Auber 93 n’avait pourtant pas véritablement prévu de tenter le coup de loin, sur une étape dont le profil ne le laissait pas insensible. “Ce n’était pas prévu de sortir. A la base, j’avais plutôt dans l’idée de m’accrocher et d’essayer de basculer avec les meilleurs en haut de la bosse dans le dernier tour de circuit, car je pensais que ça allait arriver avec trente mecs au sprint”, expliquait-il auprès de DirectVelo après l’étape. Et c’est effectivement un groupe d’une trentaine de coureurs, 23 précisément, qui s’est joué la victoire sur le circuit du Castellet (voir classements). “Mais bon, au départ, je n’étais pas non plus sûr de pouvoir tenir ce groupe de costauds dans le final…”, relativise le sprinteur.

Le coureur de 27 ans s’est donc retrouvé à l’avant avec l’envie de voir sa formation représentée dans l’échappée la plus sérieuse de la journée. “Je me suis retrouvé bien placé lorsque c’est parti. Quatre mecs sont sortis, puis deux autres… Puis j’ai vu Navardauskas y aller. Je savais que l’on n’avait personne devant et je me suis dit qu’il fallait y aller. Je suis assez vite rentré et quand j’ai vu qu’on était finalement neuf dans l'échappée, je me suis dit que c’était royal. Je savais que les relais n’allaient pas revenir très vite. En plus, il y avait de très bons rouleurs devant. On s’est bien entendu et on a bien géré”.

« J’AI FAIT UNE PETITE ERREUR »

Restait ensuite à tenter de résister au retour du groupe des favoris dans le final. Mais David Gaudu, Thibaut Pinot et l’ensemble de la Groupama-FDJ en ont décidé autrement en accélérant vivement à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. “Devant, on a accéléré à deux tours de l’arrivée pour reprendre un peu de temps mais lorsque le peloton a mis en route, c’était du costaud. De notre côté, on a commencé à buter, donc l’écart a fondu…”.

Bien entamé physiquement en fin de course, Anthony Maldonado n’a pas été aidé par une cassure, provoquée par le Danois Kasper Asgreen, quelques hectomètres avant la dernière ascension de la Côte de Brûlat, une bosse qu’il décrit comme “assez raide au pied puis plus roulante”. Le Provençal y a sans doute laissé ses dernières cartouches. “J’ai fait une petite erreur car j’étais dans la roue du Quick-Step et il a laissé filer trois coureurs. Ca a fait une cassure et j’ai dû faire un sprint pour boucher le trou. Je suis rentré au pied de la bosse mais j’étais cuit. J’ai tout mis là puis je me suis retrouvé dans le dur. J’ai essayé de m’accrocher mais quand tu as déjà toute la journée dans les pattes…”.