Valentin Madouas : « C’est nouveau pour moi »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

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Pour sa première saison professionnelle en 2018, Valentin Madouas n’avait pas perdu de temps. Placé dès les premières épreuves de la saison, il avait fini par concrétiser en remportant Paris-Bourges en toute fin d’exercice, ouvrant ainsi son compteur de victoires chez les professionnels. Le garçon apprend très vite et dans ces conditions, il espère encore passer un gros cap en 2019. Pour cela, la formation Groupama-FDJ a décidé de lui concocter un programme de courses alléchant cet hiver, pour l’emmener jusqu’au Tour d’Italie, où il découvrira son premier Grand Tour. “Pour l’instant, je prends les courses comme elles viennent, avec l'idée de me mettre en jambes pour les grosses courses qui arrivent. Le week-end Drôme-Ardèche sera là avant tout pour me remettre dans le bain puis surtout, il y aura Paris-Nice, la première très grosse échéance”, expliquait-il à DirectVelo ce vendredi midi, en marge du départ de la 2e étape de l’Etoile de Bessèges. Suite du programme pour le Breton : le Tour du Pays basque et les Ardennaises. Du lourd. “J'ai un programme de courses assez chargé jusqu'au Giro. J'ai la chance d'avoir un beau calendrier. Faire de grosses courses va me permettre d'être beaucoup mieux pour le reste de la saison et la suite de ma carrière”, se félicite-t-il.

« IL FAUT QUAND MÊME JOUER LA GAGNE »

Alors, pour encaisser ce programme de course très qualitatif, le début de saison de Valentin Madouas a été allégé. Après l’Etoile de Bessèges, il ne courra plus jusqu’au week-end Drôme-Ardèche (lire ici).  “C'est nouveau pour moi de courir si peu en février. Dans un sens, j'aurais voulu courir un peu plus mais c'est un mal pour un bien car ensuite, je n'aurai pas véritablement de coupure jusqu'au Giro. Il n'y aura que des micro-coupures et il va falloir gérer ça”. Dans ces conditions, l’athlète de 22 ans va devoir s’entraîner et se préparer différemment. “J'ai déjà prévu des stages personnels ou avec des amis pour me préparer spécifiquement. Ca me permet d'avoir une vision d'ensemble et de donner mon maximum, pour être prêt dans les gros rendez-vous”. Physiquement, Valentin Madouas se sent plus fort que l’an dernier. “Je suis même beaucoup mieux que l'année dernière à la même époque. Et puis, j'ai un statut plutôt comme les leaders maintenant, avec des stages, des périodes de récupération... Mais je ne veux pas pour autant délaisser les courses françaises qui me tiennent à coeur. Les courses WorldTour, c'est très bien, mais il faut quand même jouer la gagne et prendre du plaisir sur les courses”. Car l’ambition de monter sur les podiums reste identique. J'espère pouvoir remporter au moins une course, que ce soit en Classe 1 ou en WorldTour, peu importe”.

« J’AI TRAVAILLÉ MA POSITION »

En attendant, Valentin Madouas va pouvoir tester ses progrès contre-la-montre ce dimanche, à Alès, lors de l’étape finale de l’Etoile de Bessèges. “Je n'ai jamais eu de gros résultats contre-la-montre. J'ai travaillé ma position cet hiver et je pense gagner du temps grâce à ça. Je n'ai pas encore beaucoup roulé avec le vélo de chrono mais ce test devrait me servir de point d'appui pour les prochains chronos, notamment sur Paris-Nice et surtout sur le Giro”, concède celui qui prendra le soin de jouer le coup à fond, pour se tester une première fois. “Je verrai à quel niveau je suis par rapport aux grands Champions. Je me battrai pour faire le meilleur résultat possible. Avec cette montée assez difficile sur la fin, ce chrono peut me plaire”.

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