VC Pays de Loudéac : Former pour l'équipe pro

Crédit photo DirectVelo

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Les têtes ont changé pendant l'intersaison au VC Pays de Loudéac. Et pas seulement dans le staff où Olivier Bouniou a remplacé David Le Lay en tant que manager. Sur les quinze coureurs de l'effectif, dix arrivent au sein de l'équipe de DN1. "Nous avons décidé de rajeunir le groupe. Le projet de l'équipe pro est désormais bien en place alors nous sommes partis sur un groupe assez jeune car l'idée première est de faire de la formation", assure, à DirectVelo, Steve Arbault.

« DES GARÇONS QUI AVAIENT ENVIE DE VENIR »

Les deux tiers de l'équipe appartiennent à la catégorie Espoirs et quatre éléments sortent des rangs Juniors (voir ici). Le directeur sportif le reconnaît, une réserve d'équipe professionnelle a plus de facilités pour recruter. "Mais nous prenons des garçons qui adhèrent au projet et qui ont envie de porter haut les couleurs de Loudéac. Nous ne faisons pas le forcing pour avoir un coureur. Nous avons pris des gars qui avaient envie de venir et de progresser avec nous", insiste Steve Arbault, qui débute sa deuxième saison chez les Costarmoricains.

Le VC Pays de Loudéac a également changé ses cadres. Maxime Cam est passé pro chez Vital Concept-B&B Hôtels, tandis que Camille Guérin et Cyrille Patoux ont quitté la structure. Trois garçons d'expérience ont été recrutés pour les « remplacer » : David Rivière, Julien Guay et Thomas Girard. Passés par le Vendée U ou le Chambéry CF, ils ont déjà tous évolué au sein d'une réserve d'équipe professionnelle. Les deux plus âgés connaissaient déjà la maison avant de signer. Julien Guay est le cousin de Jérôme Pineau, manager de Vital Concept-B&B Hôtels, et Thomas Girard est le beau-frère de Steve Arbault (lire ici). "Notre stratégie est vraiment de faire de la formation et pour en faire, nous avions besoin de coureurs plus expérimentés, estime le DS. Julien a été professionnel pendant quatre ans. Il sait apporter son expérience à un groupe. Thomas a passé trois années dans une réserve. Il sait comment ça marche. Il a fait quelques erreurs qui ne lui avaient pas permis de passer le cap. Il va apporter tout ce qu'il faut aux jeunes pour qu'eux le franchissent".

« IL N'Y A RIEN D'AUTOMATIQUE »

Pour apprendre, le VC Pays de Loudéac espère enchaîner les courses Espoirs internationales, comme la Ronde de l'Isard, Liège-Bastogne Liège, Paris-Roubaix ou encore le Tour du Val d'Aoste, découvert l'été dernier. "Notre programme est très varié", apprécie le staff loudéacien. Les épreuves Elites ou de Classe 2 seront elles aussi importantes. Les capitaines de route pourront guider les jeunes au Tour de Normandie, à la Flèche Ardennaise et à Entre Brenne et Montmorillonnais. Une invitation est espérée pour le Circuit des Ardennes.

La formation sera donc le maître-mot en 2019. "Le but est de former nos jeunes pour qu'ils atteignent un certain niveau et ainsi aller chez les professionnels. Mais il n'y a rien d'automatique. On ne fera pas passer pro un coureur en fin de saison si ce n'est pas justifié. A contrario, si trois coureurs sont prêts à franchir le cap, les trois iront chez Vital Concept-B&B Hôtels", indique Steve Arbault.

« PAS QUE LE RÉSULTAT QUI COMPTE »

Le Bourguignon l'assure, il ne calculera pas chaque fin de mois le nombre de succès acquis par ses protégés. "Nous sommes toujours heureux quand un coureur s'impose mais ça doit aller au-delà des victoires. Quand on fait de la formation, on ne peut pas gagner toutes les week-ends. Il n'y a pas que le résultat qui compte".

Il dit notamment attendre ses coureurs Espoirs 3 et 4. "Il faut franchir un cap à cet âge-là et atteindre un certain niveau", pense Steve Arbault. Dans cette tranche d'âge, un nom retient l'attention. Celui de Nicolas Malle, Champion d'Europe Juniors 2016 qui reste sur deux saisons compliquées. Un coureur désireux de se relancer et qui symbolise à lui seul le recrutement ambitieux du club breton.

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