Steve Chainel : « Soit on est des Cadets... »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Steve Chainel n’a pas l’habitude d’être arrêté en plein cyclo-cross. C’est pourtant la mésaventure qu’il a connue, ce dimanche, sur le circuit de Namur. “Je trouve dommage qu’ils aient fait le choix de nous arrêter à la cloche alors que Van der Poel était encore deux minutes derrière nous. Ce sont des choses qui arrivent. Ce n’était pas du grand Chainel. Mais le fait d’être arrêté est difficile à accepter”, relate-t-il auprès de DirectVelo quelques minutes après l’arrivée de cette sixième manche de Coupe du Monde (voir classement). “Quand je vois les résumés des courses après coup, je me dis que soit nous sommes des Cadets, soit c’est Van der Poel qui est une Formule 1 (rires). C’est incroyable”.

L’athlète de 35 ans n’imaginait pas une telle mésaventure en début de course, lui qui explique avoir eu de bonnes sensations. “J’étais très bien pendant une quarantaine de minutes, à jouer, comme d’habitude, entre la 14e et la 18e place. J’étais à mon rythme”, détaille-t-il. “Puis j’ai eu un ennui mécanique à la con. Ca arrive… Je suis redescendu 23e puis j’ai fait quelques erreurs, en voulant revenir trop vite devant. Pourtant, on sait qu’à Namur, il ne faut jamais se mettre dans le rouge. J’ai encore perdu quelques places et dans la tête, je me suis retrouvé un peu moins concerné”.

« IL FAUT SAVOIR S’EXPORTER »

Avant de disputer cette manche de Coupe du Monde, le « patron » du Team Chazal-Canyon s’était offert un petit séjour au Japon, du côté d’Utsunomiya, où il a décroché une victoire et une 2e place. “C’est toujours exotique et c’est aussi l’occasion d’aller chercher une victoire un peu plus facilement qu’en Belgique”, concède le Champion de France en titre. “Le cross n’est pas qu’une discipline belge. Il faut aussi savoir s’exporter. C’était d’ailleurs très sympa. Je suis resté là-bas cinq jours. J’ai eu la chance de voyager en business. J’avoue que c’était une condition auprès de l’organisateur pour que je fasse le déplacement, histoire de ne pas complètement me cramer. C’était important pour la récupération”.

Place désormais aux rendez-vous les plus importants de la saison, dans les semaines à venir. “Tout le mois de janvier va être important avec les Championnats de France, la manche de Coupe du Monde en France, à Pontchâteau, et les Championnats du Monde. Comme souvent, j’ai eu ma période difficile entre fin novembre et mi-décembre. Les jours sont plus courts et j’ai besoin de lumière (sourires). Aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face : c’était une contre-performance. Mais le plus important arrive…”.

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