Tour de Côte d'Or - Et. 1 : Les réactions

Benoît Drujon (CM Aubervilliers 93-BigMat) a remporté ce vendredi la première étape du Tour de Côte d'Or, disputée sur 143,2 km entre Dijon et Pouilly-en-Auxois. Il devance Stéphane Benetière (Creusot Cyclisme) et Sébastien Hoareau (VC Caladois). Benoît Drujon devient par la même occasion le premier leader de l'épreuve.

Benoît Drujon (CM Aubervilliers 93-BigMat)
Vainqueur de l’étape et maillot jaune
« Au début, lorsque l’échappée s’est formée, deux coureurs étaient devant à la base. Un contre est par la suite sorti et j’ai suivi. On s’est retrouvé à presque 15 coureurs et instantanément, tout le monde s’est mis à rouler. Les côtes se sont montées sur un rythme assez régulier. Stéphane Benetière faisait à chaque fois les 500 derniers mètres. Dans la dernière côte qui n’était pas répertoriée au classement du meilleur grimpeur, j’ai attaqué sur la fin dans une partie un peu moins raide, afin de revenir sur les trois fuyards. Je les ai alors récupérés et pas un seul n’a attaqué. Tout le monde a bien roulé. Dans le final, Nicolas Boisson et Andreas Anderegg sont quand même rentrés à 800 mètres de l’arrivée et ils ont un peu emmené le sprint. J’ai lancé mon sprint lorsque j’ai vu l’arche bleue au loin. Je suis passé sur la gauche dès que j’ai vu un espace le long des barrières. »

Sébastien Hoareau (VC Caladois)
2e de l’étape
« Dès le début de l’échappée, tout le monde a vite collaboré. On a vite pris de l’avance étant donné que beaucoup d’équipes étaient représentées. Initialement mon coéquipier Guillaume Arthaud faisait parti de l’échappée, mais il est jeune et a dû se mettre un coup de pression, ce qui fait qu’il a vite été lâché. Toutes les différentes bosses opéraient une sélection. J’arrivais à bien les passer. Dans la dernière bosse, on s’est trouvé à trois et on n’a pas du tout chômé. Malgré cela, Benoît Drujon est revenu très fort à la fin de celle-ci. Vers le dernier kilomètre, ça a commencé à se regarder un peu. Nicolas Boisson et Andreas Anderegg sont rentrés et ont continué sur leur lancée. Benoît Drujon lance son sprint à environ 200 mètres de la ligne mais je ne peux qu’à peine remonter à sa roue. Cette course est très aléatoire. Demain avec l’équipe, on va essayer de toujours être dans les coups. »

Stéphane Benetière (Creusot Cyclisme)
3e de l’étape
« Je ne visais pas spécialement le maillot de meilleur grimpeur. L’objectif était surtout d’être devant. Lorsque j’ai vu que Jérémie Dérangère disputait les rushs, je me suis alors rabattu sur les Grands Prix de la Montagne. Je me sentais bien. C’est clair qu’à la fin, je visais l’étape. Lorsque Nicolas Boisson et Andreas Anderegg sont rentrés, ils ont pris tout de suite 10 mètres. Je les ai bouché rapidement car je savais que ça arrivait en légère descente et je ne voulais pas qu’ils prennent plus de champ. Malheureusement, je n’avais qu’un 51X11 pour le sprint et je n’ai pas réussi à accélérer. Benoît Drujon m’a donc facilement débordé avec son 53X11. Quoi qu’il en soit, l’essentiel était de ne pas perdre de temps. Ce mardi, j’ai effectué les 60 derniers kilomètres de cette première étape vu que j’habite dans le coin. Demain, il s’agit d’une étape piège, longue et dure. Une échappée a encore les moyens d’aller au bout. Néanmoins, je la connais moins. En revanche, je connais très bien le parcours du contre-la-montre par équipes ainsi que la dernière étape qui sont sur mes routes d’entraînement. Il s’agit de mon douzième Tour de Côte d’Or, j’ai été un peu dans tous les coins. Enfin, j’espère que l’absence de Sylvain Georges, qui est tombé malade il y a deux jours, ne nous handicapera pas trop pour le chrono par équipes. »

Mathieu Teychenne-Coutet (Chambéry Cyclisme Formation)
4e de l’étape et meilleur jeune
« Juste avant que le bon coup ne parte après 40 km de course, une échappée s’était faite reprendre difficilement. A ce moment-là, j’ai vu que beaucoup de coureurs étaient cuits. Un coureur a ensuite attaqué et je l’ai contré. Une dizaine de coureurs nous ont rejoints et c’est parti. Personnellement, je sens bien la course et quand le bon coup peut sortir. Dans la dernière bosse, Stéphane Benetière a attaqué. Je suis revenu sur lui. On s’est retrouvé à 3 avec Sébastien Hoareau et on s’est bien relayé. Cela n’a cependant pas empêché le retour de Benoît Drujon que je savais le plus rapide au sprint. La fin de parcours était assez facile et il était inutile d’attaquer. Après le Rhône-Alpes Isère Tour où j’ai essayé d’être opportuniste en étant à chaque fois devant en début d’étape, j’ai coupé quatre jours. J’étais bien aujourd’hui, je n’avais pas de problème pour suivre mais il manquait de la force pour faire la différence. Si je suis toujours dans le même temps que les meilleurs demain soir, on peut espérer prendre le maillot jaune dimanche matin lors du contre-la-montre par équipes. Il y a deux ans, pour ma première année espoirs, j’ai été le plus combatif tout en terminant 20e au général. L’an dernier, je finis 2e de la 1ère étape avant de chuter dans la 3e étape. »

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