Geoffrey Thévenez : « Partager l'expérience acquise »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le contraste est saisissant. Après une saison 2017 au palmarès riche de trois victoires et une vingtaine de Top 10, Geoffrey Thénevez n’aura réussi qu’à accrocher deux podiums dans l’année. "J’ai déménagé en début d’année et je pense que cela a perturbé mon début de saison. Mais bon, je ne veux pas chercher d’excuses, déclare-t-il à DirectVelo. Je suis forcément déçu par mes résultats, mais au global, j’ai pris quand même du plaisir avec une très bonne ambiance dans l’équipe". 

« UN RÔLE DE COÉQUIPIER »

Leader du POC Côte de Lumière en 2016 et 2017, le sociétaire du Creuse Oxygène Guéret a rejoint sa nouvelle équipe début 2018 sans rôle défini. "Vu mes premiers résultats, j’ai plutôt viré sur le rôle d'équipier et d’éclaireur que celui de leader", plaisante celui qui apprécie d’avoir "contribué à la victoire d’autres, comme Baptiste Constantin ou [notre] sprinter David Menut". Et s’il concède "quelques passages à vide" sur la première partie de saison, le coureur n’affiche pas non plus un palmarès vierge. 

Meilleur grimpeur du Tour du Charolais, 3ee d’une étape du Tour de Côte d’Or dont il fut l’un des principaux animateurs ou encore 3e de la Nocturne de Bar-sur-Aube à deux pas de sa famille, il aurait même pu -selon lui- en décrocher une s’il n’avait pas dû satisfaire à une consigne de son directeur sportif. "Lors d’une étape du Nivernais Morvan, j'ai réussi à prendre l’échappée pour défendre le maillot de leader de David (Menut, NDLR). Je ne passais pas de relais". Emmené sur un tapis rouge, le coureur se retrouve favori pour la victoire. "Le DS m’a demandé de me relever pour aider les copains à rouler derrière. Sans cela, je pense que j’aurai pu gagner l’étape et au minimum revenir avec la troisième place du général. Je l'ai eu un peu mauvaise pendant quelques jours". 

CAPITAINE DE ROUTE AU SCO DIJON

Au point de quitter le Creuse Oxygène Guéret ? "Non, ça n’a rien à voir ! J’étais très bien dans cette équipe, mais je voulais fortement me rapprocher de ma famille". Installé depuis quelques semaines à proximité de Châtillon-sur-Seine (Côte d’Or), le natif de la Haute-Marne a donc choisi le SCO Dijon. "Cela s’est décidé assez tôt, en juin", précise celui qui tiendra le rôle de capitaine de route de la formation de DN1. Un rôle sur-mesure au regard de l’effectif de l’équipe. "Léo Bouvier et Eugène Richardot sont des jeunes coureurs que j’aime bien, ou encore Mathieu Rigollot qui sort du même club d’enfance que moi -l’Etoile Cycliste Baralbine- et que je connais bien".

Pour cette saison qui pourrait être la dernière en Elites car il "envisage de trouver un emploi stable et des revenus qui [lui] permettent de m’installer dans la vie", Geoffrey Thevenez se mettra donc au service des jeunes. Et il attend ce moment avec impatience. "Ce retour aux sources devrait me relancer !". Et si le fil rouge de l’année restera "de prendre beaucoup de plaisir avec l’équipe", le coureur n’en prend pas pour autant ses missions à la légère.  "J’aurai un rôle important, et je veux vraiment être à la hauteur pour partager l’expérience acquise durant mes années en Elites". 

Au service des autres, le vainqueur du Grand Prix d’Auray n'évacue pas pour autant toutes ses ambitions personnelles. "J'aimerais au moins en gagner une !". N’importe laquelle ? "Si cela pouvait être Nantes-Segré... C’est une course que j’aime beaucoup et qui est particulière pour moi puisque Romain (Guyot) l’a gagné deux fois", confie celui qui aimerait y rendre hommage à son ancien ami rencontré au Vendée U.

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