Nico Denz : « C’est magique ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Nico Denz tient son premier succès chez les professionnels. Après désormais trois saisons au sein de la formation AG2R La Mondiale à régulièrement jouer l’équipier, l’Allemand avait carte blanche pour laisser exprimer tout son potentiel ce samedi, sur les routes du Tour de Vendée (1.1). Echappé dans le final, le coureur de 24 ans n’a pas laissé passer l’occasion et s’est montré le plus puissant pour remporter la dernière manche de la Coupe de France devant le Belge Lennert Teugels (Cibel-Cebon) et le Suisse Gian Friesecke (Team Vorarlberg Santic, voir classement). Nico Denz revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : C’est un grand moment dans ta carrière !
Nico Denz : J’attendais cette victoire depuis un moment. Je tournais autour depuis trois ans. C’est un plaisir énorme. Toute la saison, j’ai eu de bonnes sensations mais il m’a toujours manqué un petit truc. Je tombais à chaque fois sur un coureur plus malin tactiquement. Mais cette fois-ci, c’était pour moi et c’est magique ! Je ne réalise toujours pas. Cette victoire, elle est pour mon grand copain Etienne Fabre. C’est pour lui ! J’avais promis que je gagnerai pour lui. Il restera toujours dans mon coeur. Lorsqu’il est parti, c’était un moment très dur pour moi comme pour tous les copains du Chambéry CF. Et là, ça y est, je gagne pour lui ici !

C’était très tactique toute la journée…
Nous nous sommes retrouvés à trois de l’équipe dans un gros group de 23 coureurs, après les attaques de Bagdonas et de Paret-Peintre, déjà avant. Dans “la bonne”, il y avait cinq coureurs de la Direct Energie, alors quand ça a commencé à bouger dans le final, il fallait qu’on y aille chacun notre tour. Je me suis retrouvé devant. Ensuite, on s’est retrouvé à sept mais ça se regardait beaucoup. C’était vraiment tactique… puis on est ressorti à trois. Je ne voulais vraiment pas arriver au sprint avec Jonathan Hivert donc il fallait s’en débarrasser. On a fait directement le trou et c’était très bien comme ça. On a insisté de suite et on s’est joué la victoire à trois. C’était parfait.

« JE ME SUIS DIT QUE C'ÉTAIT PEUT-ÊTRE L'ARRIVÉE »

Tu semblais le plus fort sur le circuit final mais tu n’as pas réussi à faire la différence avant le sprint final !
J’aime ces conditions-là, quand il pleut, quand c’est pour les guerriers. J’étais vraiment en bonne condition car je reviens tout juste des Mondiaux d’Innsbruck, que j’avais eu l’occasion de préparer à bloc. En fait, j’ai failli passer à côté car lorsque l’on est passé à cloche, je n’ai ni vu ni entendu la cloche et je pensais qu’il restait encore deux tours. Mais au pied de la montée dans le tour suivant, j’ai vu les deux autres coureurs qui m’accompagnaient encore (Teugels et Friesecke, NDLR) lancer leur sprint, alors je me suis dit que c’était peut-être l’arrivée. Heureusement, j’y suis allé aussi (sourires).

C’est le type de course que tu affectionnes tout particulièrement…
Les manches de Coupe de France se courent très différemment des épreuves WorldTour. C’est très offensif et il faut toujours courir à l’avant. Et aujourd’hui (samedi), on a toujours couru à l’avant. J’ai aimé ce circuit. Avec ces conditions climatiques en plus, ça ressemblait à une petite Classique. 

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