Emilia Fahlin : La FDJ pour « sortir d’une zone de confort »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Au pied du podium dimanche dernier avec ses coéquipières de la Wiggle-High 5, Emilia Fahlin a disputé - ce mardi - sa deuxième course de la semaine à l’occasion des Championnats du Monde d’Innsbruck, en Autriche. 16e du contre-la-montre individuel, la Championne de Suède sur route n’était pas mécontente à l’arrivée de l’épreuve (voir classement). DirectVelo a fait le point avec la future sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, qui explique son choix de rejoindre la structure française en 2019.

DirectVelo : Comment s’est passé ton contre-la-montre ?
Emilia Fahlin : Les chronos sont toujours difficiles, mais celui-ci était particulièrement éprouvant. Il y avait des sections difficiles et piégeuses, et c’est le genre de chrono sur lesquels il faut toujours rester très vigilante. C’était compliqué de trouver le bon rythme mais bon, j’ai bien aimé l’expérience et l'atmosphère qu’il y avait autour de ce contre-la-montre.

Avais-tu prévu une gestion spécifique sur ces 27,7 kilomètres ?
Je n’avais pas de plan particulier, si ce n’est de me donner à 90% dans la première partie, histoire d’avoir encore un peu d’énergie et d’éviter d’être complètement morte au pied des difficultés. Il ne fallait pas totalement s’écraser sur la fin…

Que peux-tu espérer de la course en ligne de samedi ?
J’ai peur que ce soit un petit peu trop difficile pour moi. Ce sera pour les grimpeuses, je pense, mais on ne sait jamais. Peut-être que ce sera un vrai jeu tactique et que ça peut sourire à des filles qui ne sont pas très attendues. Ce sera forcément spécial. Je vais essayer de rester positive et tenter quelque chose.

« J’AI VU QUE JE POUVAIS JOUER AVEC LES MEILLEURES »

Suite à l’arrêt de la Wiggle-High5 à la fin de la saison, tu as fait le choix de rejoindre l’équipe française FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope en 2018 : pourquoi ce choix ?
L’équipe a montré beaucoup d’enthousiasme à l’idée de travailler avec moi l’année prochaine. Nous pensons qu’il y a la possibilité de faire de très belles choses ensemble, et je pense pouvoir encore passer un cap. Je suis sûre que j’aurai la possibilité de jouer un rôle sur certaines courses. Je suis capable d’assumer des responsabilités et d’apporter des résultats à l’équipe. Je sens que le staff a confiance en moi et ça me donne beaucoup d’envie. Les premières discussions ont été prometteuses. 

Ce sera aussi l’occasion de découvrir un rôle différent ?
Exactement ! Je voulais plus de responsabilités. J’ai beaucoup travaillé pour les autres durant ma carrière, jusqu’à présent, mais durant les derniers mois, je me suis prouvé que j’étais capable d’autres choses… J’ai vu que je pouvais jouer avec les meilleures. Alors si je travaille encore plus dans ce sens à l’avenir, je suis curieuse de voir ce qu’il pourrait se passer. Je vais avoir 30 ans à la fin de l’année et je sens que c’est le moment de sortir de ma zone de confort. Je veux aller plus haut et je suis sûre que le meilleur moment.

Connais-tu déjà bien certaines filles de l’équipe ?
J’ai notamment eu l’occasion de pas mal échanger avec Lauren Kitchen et je connais quelques autres filles. Je sais qu’il y a aussi des Françaises très jeunes dans l’équipe, que je ne connais pas très bien. Ce sont des filles prometteuses qui courent avec leur coeur. Je trouve vraiment sympa l’équipe et l’environnement là-bas. Je trouve qu’il y a un peu de tout dans cette équipe, avec Shara (Gillow) pour les courses par étapes, des jeunes qui progressent vite… Je trouve que c’est un bon mixte.

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