Guillaume Martin joue toujours les premiers rôles en cette fin de saison. Récent 9e du Tour d’Allemagne, le coureur de la Wanty-Groupe Gobert vient de prendre la 4e place du Tour du Doubs, ce dimanche (voir classements). De bon augure pour l’athlète de 25 ans, candidat à une place en Equipe de France pour le prochain Championnat du Monde, à Innsbruck (Autriche). Le grimpeur fait le point avec DirectVelo. 

DirectVelo : Que penses-tu de cette place au pied du podium ?
Guillaume Martin : C’est un peu de déception, évidemment. Quant on arrive pour la gagne ou presque, on a envie de gagner. Mais vu mes sensations dans le final, je n’ai pas de regret. Dans les derniers kilomètres de la course, je n’avais pas les moyens de jouer pour la victoire. J’étais un peu fatigué toute la semaine. J’étais en stage en altitude et ça fatigue pas mal. Dans ces circonstances, c’était déjà convenable d’être devant.

« UNE SAISON PLEINE »

Tu étais donc surpris de te retrouver dans le quinté de tête, entre costauds ?
Pendant la course, je sentais quand même que j’avais des sensations bien meilleures qu’à l’entraînement cette semaine. Au moment où c’est parti, dans les faux-plats, je me suis dit que ça pouvait aller assez loin, sauf si les Fortuneo s’organisaient bien. Surtout quand Rein Taaramäe ne roulait plus… On n’a pas monté la dernière côte si vite que ça, mais finalement, ça a suffi pour aller au bout.

C’est une belle place d’honneur de plus pour toi cette saison !
J’ai commencé ma saison dès le Grand Prix La Marseillaise, avec une 5e place, et je suis encore dans le coup ici, mi-septembre, avec cette 4e place au Tour du Doubs. C’est une saison pleine.

« JE ME SUIS PRÉPARÉ COMME SI J’ALLAIS AU MONDIAL »

Tu pourrais te rendre en Autriche dans quelques jours, pour les Mondiaux…
Je suis ambitieux. J’essaie d’être bon pour gagner ma place et pour cela, il faut être performant. Je me suis préparé comme si j’allais au Mondial et si je n’y vais pas, je ne serai pas déçu. Quoi qu’il arrive, je vais prochainement disputer le Grand Prix de Wallonie, le Tour de Toscane, la Coppa Sabatini et le Mémorial Marco Pantani.

Parlons de ton choix de continuer avec la formation Wanty-Groupe Gobert en 2019 : on voit différentes équipes, comme la Vital Concept, la Fortuneo-Samsic ou la Direct Energie, se renforcer avec l’arrivée de grands noms. N’as-tu pas peur de voir ton équipe absente du prochain Tour de France ?
Je suis Stoïcien (sourires), j’essaie de me focaliser sur ce qui dépend de moi. J’essaie de ne pas me faire polluer par le reste. Chacun fait ses recrutements. On n’a pas forcément besoin de  faire un gros recrutement car on est déjà solide. On gagne quasiment tous les week-ends, on est encore en tête de l’Europe Tour. On a fait nos preuves sur nos deux premiers Tour de France.