Enzo Bernard voulait rendre la pareille

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Sous la pluie bretonne, Enzo Bernard a acté son retour au premier plan, ce dimanche, au Grand Prix de Plouay Elite Open (Elite Nationale). Peu à son avantage lorsque les températures s'élèvent, le sociétaire du Vendée U n'a pas été à la fête, tout au long de la période estivale. ''J'ai toujours une période compliquée au cours de l'été. Je ne suis pas un coureur qui aime la chaleur'', déclare-t-il auprès de DirectVelo

« PAS FACILE DE MANŒUVRER
»

Pour Enzo Bernard, le Grand Prix de Plouay Elite Open avait des allures de Classique flamande. Avec la présence du froid, du vent, et de la pluie, le coureur de 20 ans a su tirer son épingle du jeu dans ses conditions climatiques favorites. ''J'aime les courses d'un jour, et celles qui sont typées Classiques'', explique celui qui est parvenu à prendre les devants au sein du groupe d'échappés, peu après le départ. ''Pourtant, tout avait mal commencé. J'étais assez loin en début de course parce que j'ai eu un incident mécanique. Petit à petit, je suis rentré sur les groupes à l'avant, jusqu'à ressortir avec une vingtaine de coureurs''. En tête de course, le lauréat de la Flèche de Locminé a pu compter sur le soutien sans faille de son coéquipier David Rivière.

En dépit de la présence de son partenaire, les Vendéens ont subi la loi de l'équipe Côtes-d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau, surreprésentée à l'avant. ''On était deux de l'équipe contre quatre de l'équipe Côtes d'Armor-Marie-Morin. Ce n'était pas facile de manœuvrer. Ils ont toujours bien joué avec leur supériorité numérique''. Les Bretons ont mis le feu aux poudres, avec une première attaque de Jérémy Bescond qui a préparé le terrain pour un contre de Stuart Balfour. Derrière, c'est le Vendée U qui a tenté d'assumer la poursuite. En vain. ''On a eu assez peu d'aide de la part des autres équipes. Chacun a joué sa propre tactique. On ne peut pas leur en vouloir, mais c'est dommage qu'ils n'aient pas essayé de jouer la gagne. Pourtant, David (Rivière) a été monstrueux. Il a presque fait le dernier tour tout seul en tête de groupe''. 

« J'AURAIS AIMÉ GAGNER POUR LUI »

Alors que le Britannique filait à pleine vitesse jusqu'à la ligne d'arrivée, Enzo Bernard s'est concentré sur le sprint pour les places d'honneur. Dans la dernière ligne droite, l'ancien athlète du POC Côte de Lumière a compris que le peloton ne reviendrait pas. ''Dans un petit groupe, j'arrive à tirer mon épingle du jeu, alors je me suis réservé pour le sprint. Le circuit de Plouay est usant, donc ça s'est fait sur l'état de fraîcheur. Le sprint me plaisait, mais il fallait être fort''. Devancé par Fabio Do Rego sur la ligne d'arrivée, il a dû se contenter de la troisième marche du podium. Une déception suite aux efforts consentis par David Rivière. ''J'aurais bien aimé gagner pour lui. C'est un coureur qui se sacrifie très souvent pour nous. C'est rageant de ne pas lui rendre la pareille. Mon seul regret est de ne pas récompenser le travail de l'équipe par une victoire'', souffle le lauréat du Circuit de la Loire. 

Bien qu'il regrette d'avoir manqué la victoire, Enzo Bernard, bon perdant, a souligné le sens tactique de ses adversaires. ''Les autres ont bien joué. Bravo à l'équipe Marie-Morin, ils ont vraiment bien couru'', reconnaît celui qui retrouve la condition physique, après un été délicat. ''Depuis quelques temps, ça va mieux. Maintenant, l'objectif sera de gagner une course en fin de saison. Paris-Connerré et Paris-Tours sont des courses que j'affectionne. Il y a un gros niveau donc je vais tout mettre en œuvre pour y performer'', conclut-il. 

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