Aurélien Paret-Peintre : « Je n’ai pas changé »

Crédit photo Corentin Photographies Cyclisme

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La semaine passée, Aurélien Paret-Peintre a vécu sa première expérience sur une course par étapes en tant que coureur professionnel. Au Tour du Poitou-Charentes, le néo-pro de la formation AG2R La Mondiale a retrouvé celui qui était encore son adversaire il y a peu sur les courses amateurs, le stagiaire Geoffrey Bouchard - notre photo - mais a aussi et surtout travaillé pour le sprinteur de l’équipe, Rudy Barbier, avant de faire la course lors de la 5e et dernière étape, sur le circuit de Poitiers. Le coureur de 22 ans revient sur sa semaine auprès de DirectVelo et évoque une fin de saison qui, il l’espère, passera par l’Autriche.

DirectVelo : Sur le papier, le Tour du Poitou-Charentes est l’une des courses du calendrier qui convient le moins à tes qualités : qu’as-tu appris sur cette épreuve ?
Aurélien Paret-Peintre : C'est vrai que c’est une course qui n'est pas forcément taillée pour moi en terme de profil mais je débarque chez les pros, et je suis déjà content de faire des courses. C'était une belle semaine. J'ai pas mal appris sur la gestion des sprints, avec Rudy Barbier notamment. J'ai travaillé pour l'équipe. J'étais content de mes sensations, d'autant que je n'avais pas couru depuis la Polynormande. Je suis assez satisfait de mon chrono également. Dans l’ensemble, ce n'était pas trop mal. 

Tu as pris la grande échappée du jour de la 5e et dernière étape, la plus accidentée,  vendredi…
On voulait essayer de bouger. Je connaissais les routes pour avoir déjà fait le Prix de Buxerolles en DN1. Une étape plus courte et plus nerveuse, c'était forcément intéressant. J’ai pris l’échappée pour aider l’équipe. C’était une première pour moi chez les pros et ça met en confiance. C’est aussi mon nouveau rôle, maintenant que je suis chez AG2R La Mondiale, pour soulager mes coéquipiers à l’arrière. Je suis tombé sur de bons rouleurs comme Bernard, Kangert ou Périchon, c’était pas mal !

On t’a vu puiser au fond de tes réserves sur le circuit final !
Le peloton ne nous a pas laissé beaucoup de champ et il a fallu accélérer très tôt dans la course. C’était difficile car il a longtemp fallu appuyer fort sur les pédales, mais ce sont des journées qui font progresser. Les relais passaient bien jusqu’au circuit. Ensuite, c’est devenu moins homogène car ça devenait difficile pour certains, moi le premier (sourires). Sur les trois premières journées, les échappées étaient compliquées à prendre car c’était très verrouillé par la Groupama-FDJ, alors c’était bien de faire la course le dernier jour pour finir sur une bonne note.

« IL ME MANQUE ENCORE DE LA FORCE »

Le bilan de la semaine est donc positif ?
Cyril (Dessel, le directeur sportif) était content de moi. Il m’a dit que j’avais fait du bon travail pour l’équipe. Je suis content, je progresse avec des journées comme celles-là. J’ai montré que je pouvais me débrouiller sur tous les terrains. Dans le final, j'arrive assez bien à frotter alors j'essayais d'accompagner Rudy (Barbier) le plus longtemps possible les premiers jours. Mais je me rends quand même compte qu'il me manque encore de la force pour être devant dans les deux-trois derniers kilomètres, face au train de la Groupama-FDJ par exemple. Je prends mes automatismes.

Te sens-tu différent désormais, dans la peau d’un coureur professionnel ?
Je n'ai pas changé. Je suis toujours très appliqué à l'entraînement. Je découvre tout doucement la façon de faire de l'équipe et les moyens mis en place pour notre réussite. Je sens que c'est plus facile de récupérer sur les courses par étapes.

Te verra-t-on au Mondial Espoirs le mois prochain ?
Je ne sais pas trop pour la suite. J’aimerais courir un maximum et oui, j'espère faire le Championnat du Monde, même si je n'en ai pas encore parlé à Pierre-Yves (Chatelon, le sélectionneur national). Si j'espère un calendrier "chargé", c'est aussi justement pour me préparer à ce Mondial, qui serait un gros objectif. 

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