Sébastien Havot : « J'y ai laissé des plumes »

Crédit photo Olivia Nieto

Crédit photo Olivia Nieto

Déçu de son contre-la-montre de mercredi, Sébastien Havot a été présent à l'avant de la course en ligne des Championnats de France Espoirs. Le coureur des Hauts-de-France a assuré un rôle d'équipier dans le final, pour permettre à Théo Nonnez de décrocher une 6e place sur le circuit de Plougastel-Daoulas.

« TOUT LE MONDE AVAIT LA MÊME IDÉE »

Dès le troisième des treize tours, pas moins de trente-sept coureurs ont faussé compagnie au peloton pour ne plus être revus. "Théo (Nonnez) marchait bien, je me sentais bien aussi, commente Sébastien Havot. À cinq tours de l'arrivée, quinze gars sont ressortis, et comme je montais à l'arrière, je me suis fait enterrer. Le tour d'après, je suis ressorti avec quatre autres gars, dont Guernalec. On a mis un tour à rentrer, et j'y ai laissé pas mal de plumes. Je commençais un peu à coincer, donc je me suis mis à la planche pour Théo, comme il se sentais vraiment bien. J'ai attaqué à trois tours, pour lui éviter d'avoir à travailler. Finalement, tout le monde est rentré, et il s'est retrouvé à l'avant à la pédale, avec les meilleurs. J'ai coincé dans l'avant-dernière montée, et j'ai essayé de terminer comme je pouvais".

En nombre dans le groupe de tête, à l'image de l'Auvergne-Rhône-Alpes, de la Bretagne et des Pays de la Loire, les coureurs des Hauts-de-France avaient anticipé cette offensive. "On n'était que douze équipes au début, donc on a vite des groupes où tout le monde est représenté, et il n'y a pas grand monde pour relancer l'allure derrière, analyse Havot. En plus de ça, on n'était que cent-dix au départ, et un gros groupe qui sortait avait des chances d'aller loin. Je pense que tout le monde avait la même idée en tête. C'est ce qui a fait que c'est sorti de cette façon. En plus, une bonne moité du parcours était très étroite et sinueuse, donc c'était compliqué de s'organiser. C'est ce qui nous a un peu aidé. Et finalement, il n'y a que Prodhomme, d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui a réussi à rentrer en costaud".

« RÉCTIFIER LE RÉSULTAT DU CHRONO »

D'abord piégé, puis mué en équipier modèle, le coureur âgé de 22 ans se doutait qu'il allait être difficile pour lui de jouer la victoire sur les routes du Finistère. "Je savais qu'avec les 2300 mètres de dénivelé positif qu'il y avait, ça allait être compliqué pour moi, admet-il. Pour que ça arrive au sprint, il aurait fallu des circonstances de courses bien particulières. Si j'avais réussi à m'isoler dans un groupe de trois-quatre, pourquoi pas... Mais tant qu'on a été nombreux à l'avant, l'idée était surtout de ne pas me faire piéger, et de mettre un gars de l'équipe à l'avant pour continuer d'être acteur dans le final".

Plus déçu par son contre-la-montre que par sa course en ligne, le coureur du CC Nogent-sur-Oise se tourne maintenant vers la fin de saison, et la Coupe de France DN1. "Il reste encore la Boucle de l'Artois, avec un chrono au programme, explique-t-il. Ce sera un bel objectif pour moi comme pour l'équipe. J'espère me servir du chrono pour rectifier un peu le résultat de ce mercredi (il termine 23e à 2'58" d'Alexys Brunel, NDLR). Je veux montrer ce que je sais vraiment faire sur cet exercice. Il y aura d'autres belles courses sur la fin de saison, avec Paris-Tour Espoirs, et le Chrono des Herbiers".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Sébastien HAVOT