Matthew Gibson (Grande-Bretagne) a remporté, ce mardi, la cinquième étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs), disputée sur une distance de 145,8 kilomètres entre Beaugency (Loiret) et Levroux (Indre). Le Britannique de 22 ans revient pour DirectVelo sur sa victoire.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape ?
Matthew Gibson : C'était très plat, ce fut une étape facile avec une échappée de deux coureurs qui est partie relativement tôt. La journée est vite passée. Je suis resté à l'abri jusqu'à 4 km de l'arrivée où je suis remonté à l'avant du peloton. C'était assez venteux dans le final.

« J'AI REUSSI A RESISTER MALGRE LE VENT DE FACE »

Où te trouvais-tu au moment de la grosse chute collective à 20 km de l'arrivée ?
Lorsque la chute est intervenue, je me trouvais juste à côté, j'étais de l'autre côté de la route. J'ai réussi à l'éviter de justesse. Malheureusement, un de mes coéquipiers a été pris dedans. J'ai aussi entendu que Max Kanter, le maillot vert, était impliqué dans la chute. J'aurais bien aimé me confronter à lui, il n'a pas pu disputer le sprint, c'est dommage.

Comment s'est passé le final ?
A 7 km de l'arrivée, mon coéquipier Mark Donovan a passé un gros relais pour revenir sur le dernier coureur échappé. A partir de ce moment-là, mon équipe a mené le peloton avec les Danois, ils ont fait un super boulot. Auparavant, nous avons laissé les autres équipes faire le travail durant l'étape. C'était un peu confus. A 500 mètres de l'arrivée, un Slovène est allé à l'avant et m'a emmené jusqu'à 200 mètres de la ligne. Puis, j'ai mon sprint et j'ai réussi à résister malgré le vent de face.

Depuis le départ du Tour de l'Avenir, tu n'avais pas eu beaucoup de chance...
En effet, je suis tombé sur la 1ère étape à une centaine de mètres de l'arrivée. Lors de la 2e étape, je suis tombé dans le final et c'était trop tard pour revenir pour le sprint. Et enfin sur la 3e étape, la dernière bosse était trop dure pour moi.

« LE TOUR DE L'AVENIR, MA DERNIÈRE COURSE DE L’ANNÉE »

Que représente pour toi cette victoire ?
Cette victoire signifie beaucoup pour moi. Cela peut m'aider à trouver une équipe d'un niveau plus élevé (il roule habituellement pour JLT-Condor, NDLR), je ne sais pas encore de quoi mon avenir sera fait. Je suis Espoir 4e année. L'année passée, je n'ai pas eu la chance d'être présent sur le Tour de l'Avenir.

Comment juges-tu ta saison ?
C'est une bonne saison, ma meilleure sans conteste. J'ai remporté des étapes sur le Tour de Normandie, le Tour du Loir-et-Cher et la New Zealand Cycle Classic. Je place ma victoire sur le Tour de l'Avenir au-dessus de celle du Tour de Normandie même s'il y avait des équipes plus importantes.

Que feras-tu après le Tour de l'Avenir ?
C'est ma dernière course de la saison, je vais donc tout donner. Demain (mercredi), je verrai ce qu'il se passe. J'essaierai de me mêler de nouveau au sprint si j'ai de bonnes jambes. Ensuite, j'aiderai du mieux que je peux Stephen Williams et Mark Donovan qui sont nos deux meilleures cartes dans la montagne.