De l’Avenir à Bahrain pour Stephen Williams

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Une chute dès la première étape promise aux sprinteurs et toutes les ambitions d’un bon classement général qui s’envolent. Voilà peut-être comment synthétiser la semaine alsacienne de Stephen Williams. Attendu parmi les favoris à la victoire finale, le Gallois n’aura pas eu le temps d’espérer quoi que ce soit. “Je suis tombé dans la grosse chute à 10 kilomètres de l'arrivée. J'ai vraiment pris cher... J'ai notamment souffert du dos”, expliquait-il pour DirectVelo, ce samedi. “Surtout, le général s'est envolé pour moi dès la première étape en ligne et avant même d'arriver en montagne. Mais bon, on sait que ça fait partie du jeu et du cyclisme, il faut l'accepter. Ce n'est pas si grave. Le moral reste bon”. Sur l'étape de la Planche des Belles Filles, le sociétaire de la SEG Racing Academy a tenté de s’accrocher, en vain. “C'était trop compliqué de retrouver mes jambes. Je n'ai pas pu m'exprimer pleinement mais bon, ça fait de l'entraînement pour la fin de saison. Tant pis. Il faut relativiser”, détaille celui qui aura retrouvé quelques couleurs dans le final de l’étape reine, vers les hauteurs de la Station du Lac Blanc, tentant même sa chance dans l’avant-dernière difficulté de la journée.

Loin des Geoffrey Bouchard, Marc Hirschi ou Brandon McNulty, le vainqueur de la Ronde de l’Isard a souvent subi la course. Mais Stephen Williams ne veut pas se plaindre, lui qui a réalisé un excellent début de saison, avec également une victoire d’étape et le port du maillot rose sur le Tour d’Italie Espoirs. “Tout s'est parfaitement déroulé pour moi sur le début de saison, notamment sur la Ronde de l'Isard puis lors de ce Giro. Je n'ai pas à me plaindre”, admet celui qui a également pris la 9e place de Liège-Bastogne-Liège Espoirs. Cap désormais sur le Tour de l’Avenir pour l’athlète de 22 ans. “J'irai là-bas pour jouer le général. Et si ça ne marche pas, je me concentrerai sur une victoire d'étape”. Espoir 4, Stephen Williams a déjà connu un Tour de l’Avenir, il y a trois ans. Et n’en garde pas de grands souvenirs. “J’étais Espoir 1, en 2015. C'était ma première grosse course par étapes et j'en avais bavé ! C'est une très grande course donc ce serait quelque chose d'y retourner trois ans plus tard et, cette fois-ci, d'y jouer quelque chose”.

« C’EST TRÈS EXCITANT POUR LA SUITE »

Après le Tour de l’Avenir, le Britannique rejoindra la formation WorldTour Bahrain-Merida, en tant que stagiaire. Une équipe avec laquelle il fera également ses débuts professionnels en 2019. “L'équipe était très occupée ces dernières semaines avec le Tour de France et on devrait se contacter dans les prochains jours pour faire un point sur mon calendrier de fin de saison. J’ai hâte de savoir où je débuterai”. Ravi de s’être vu un contrat chez les pros, le grimpeur sait qu’il a encore une belle marge de progression. “C'est une grande satisfaction de voir que le travail accompli pendant plus de cinq ans a fini par payer. C'est quelque chose de très motivant et surtout, c'est très excitant pour la suite. Je vais pouvoir apprendre beaucoup de choses au sein d'une formation WorldTour, qui compte dans ses rangs des garçons comme Vincenzo Nibali. C'est vraiment quelque chose de grand”.

Dans la lignée d’une génération britannique en pleine euphorie, et alors que son compatriote Gallois Geraint Thomas vient de remporter le Tour de France, Stephen Williams a lui aussi des rêves plein la tête. Mais il promet vouloir être patient. “Il me faudra forcément un peu de temps pour savoir ce que je peux vraiment espérer au plus haut niveau, mais je sais que tout le monde passe par là. Evidemment, j'espère que j'aurai l'occasion de gagner des courses car on fait tous du vélo pour ça. Je sais que je pourrai compter sur le soutien de mes coéquipiers et ce sera une sacrée aventure”.

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