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Geoffrey Bouchard : « J'avais prévu d'attendre... »

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

Attaqué de toutes parts sur les pentes du col de la bûche, Geoffrey Bouchard a finalement décroché la victoire sur le Grand Prix de Cours-la-Ville (Elite Nationale). Le coureur du CR4C Roanne a pris le meilleur sur ses adversaires du jour dans un sprint final disputé à onze coureurs. À la veille du départ du Tour Alsace, le Champion de France Amateurs revient sur sa course avec DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
Geoffrey Bouchard : C'est une course à domicile, qui me tient à cœur. J'adore ce circuit... C'est l'une des deux-trois plus belles "classiques" en Rhône-Alpes, et j'y attache beaucoup d'importance.

« TU LE PAYES TOUJOURS »

Comment as-tu réussi à manoeuvrer ?
Au bout de trois tours, un gros coup est sorti avec beaucoup de costauds. Je n'avais pas beaucoup d'équipiers aujourd'hui, et j'avais décidé d'attendre car je disputerai le Tour Alsace qui commence demain. J'ai attendu un ou deux tours, je me suis retrouvé dans le troisième groupe. Je suis revenu à l'avant à cinq tours de l'arrivée. L'entente n'était pas très bonne, et j'étais esseulé. Il y avait beaucoup d'équipes représentées, et les coureurs sortaient par petits groupes. A trois tours de l'arrivée, quelques coureurs ont monté la Bûche à fond. Le problème, c'est qu'il y avait vent de face, et que les autres s'économisaient quand je bossais pour revenir. Par la suite, je suis resté très attentif aux cassures, je bouchais les trous. C'était compliqué de faire la différence. Finalement, c'est arrivé au sprint et... ça m'a sourit !

N'as-tu pas eu peur d'en avoir trop fait ?
J'avais de super jambes aujourd'hui. J'ai fait le bond tout seul à un moment où ça roulait assez vite. J'ai donné le tempo pendant toute la montée, et je suis parti seul au sommet quand ils m'ont laissé une petite cassure. Ce genre d'effort, tu le payes toujours à un moment donné. Du coup, je n'étais plus capable de monter aussi vite dans les quatre-cinq derniers tours, et de faire la différence. J'ai été obligé de me découvrir. Si ça avait été une Coupe de France DN1, j'aurais peut-être fait ça à deux tours de l'arrivée, mais là, il y avait déjà de gros écarts.

« UNE CLASSE 2-WORLDTOUR »

L'aspect tactique des clubs représentés à l'avant a-t-il joué ?
Oui, sans aucun doute. Si je redescendais en dixième place du groupe, les gars faisaient la cassure tout de suite. Avec le maillot, c'est compliqué. C'est presque plus dur de gagner une course comme celle-là qu'une manche de Coupe de France. J'étais à la montagne et je n'ai pas couru pendant dix jours. Du coup, ça me permet de reprendre un peu de rythme avant l'Alsace. J'étais venu sans pression, et je vais aller au Tour Alsace sans pression également.

Comment abordes-tu le Tour Alsace ?
Il y aura des sacrés coureurs comme Pidcock, Hirschi ou Van der Poel. Je suis concentré, c'est une course de montagne, donc on ne va pas vraiment jouer tactique. J'y suis allé l'an passé, et tous les coureurs qui ont terminé dans le Top 10 sont passés dans des équipes WorldTour. Hamilton, Knox... Je pense que les meilleurs roulent plus vite au Tour Alsace que sur les Classe 1 en France. C'est une "Classe 2-WorldTour". C'est très canalisé, très structuré. Pour nous, on va essayer de faire du mieux possible, et ce sera une bonne préparation pour l'objectif annoncé : remporter la Coupe de France DN1. On a des coureurs qui ont fait un bon Kreiz Breizh Elites, Simon (Guglielmi) a fait 3e hier et 8e du général. L'objectif, c'est la Coupe de France, et le reste nous permet de nous préparer.

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