Rien n'est perdu pour Taruia Krainer

Crédit photo Freddy Guérin

Crédit photo Freddy Guérin

Taruia Krainer a fini de ronger son frein. Blessé au cours d'un stage hivernal, en Espagne (voir ici), le sociétaire du VC Rouen 76 a traîné son fardeau tout au long de la première partie de saison. Après une reprise le 18 mars à Buxerollles, il a de nouveau été gêné par son genou, mi-avril, en dépit des précautions prises. ''Le même problème est revenu. Tout mon début de saison a été gâché'', regrette-t-il auprès de DirectVelo.

« LES FEUX SONT AU VERT »

Durant sa période de convalescence, le coureur de 27 ans a su prendre son mal en patience. S'il confie avoir trouvé le temps très long avant de pouvoir à nouveau épingler un dossard, Taruia Krainer ne s'est néanmoins pas laissé ronger par le doute. ''C'était une période délicate. Ce n'était pas évident pour moi, mais j'ai réussi à gérer. Je me suis dit que c'était comme ça, j'ai essayé de relativiser'', explique celui qui retrouve le bon coup de pédale avec l'arrivée des beaux jours. ''C'est toujours une période où je marche bien. Avec le soleil, la chaleur, tous les feux sont au vert''.

Offensif sur le Championnat de France Amateurs, il n'est pas passé loin de réaliser un très gros coup. ''J'étais devant et il ne m'a pas manqué grand chose pour jouer le titre. J'y ai cru mais j'ai sauté à sept kilomètres de l'arrivée. Je n'avais plus du jus, j'ai tout donné et je me suis fait reprendre. J'étais déçu'', souligne le lauréat de Paris-Tours Espoirs 2012 qui a confirmé son retour au premier plan avec une 4e place sur le Grand Prix de Nogent-sur-Oise (1.2), dimanche dernier.

« ALLER DE L'AVANT »

Taruia Krainer estime avoir assez patienté et ne veut plus perdre de temps. Auteur d'une fin de saison 2017 sur les chapeaux de roues, l'ancien coureur du Vendée U entend débloquer son compteur, et ce au plus vite. ''Gagner des courses procure de la motivation. La victoire, c'est le moteur des compétiteurs. L'an passé, j'ai gagné au mois de mai. Ça me trotte un petit peu dans la tête, mais du moment où j'arrive à être acteur et que je donne tout, je n'ai pas de regrets à avoir'', assure-t-il. Des regrets, sa longue blessure au genou lui en laisse-t-elle ? ''Je ne suis pas vraiment quelqu'un qui regarde derrière. Aujourd'hui, la blessure est mise de côté, je n'y pense plus. Il faut aller de l'avant et gagner au maximum''.

Malgré sa longue absence, le lauréat du Prix Marcel Bergereau 2017 garde en tête l'idée d'intégrer l'échelon supérieur, en 2019. Il croit encore en ses chances. ''Il faut marcher très fort pendant environ deux bons mois et ça peut suffire pour se faire repérer. Rien n'est perdu'', souffle Taruia Krainer. Dans l'optique de marquer les esprits, il abordera ambitieux ses prochaines objectifs, Entre Brenne et Montmorillonais, sixième manche de Coupe de France DN1, puis le Kreiz Breizh Elites (2.2).

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