Yannis Yssaad est « libre » et veut en profiter

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Yannis Yssaad va découvrir une autre façon de disputer un Championnat de France Elites, ce dimanche à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Sur ses routes franciliennes, il sera en effet le seul représentant de sa formation espagnole Caja Rural-Seguros RGA. “Ca ne change pas grand-chose”, expliquait-il auprès de DirectVelo vendredi après-midi. “En Minimes-Cadets, avec la pièce de deux euros au départ, c’était pareil. On faisait notre truc, tranquille”, rigole le coureur de 25 ans. “Je suis à côté de la maison, je suis venu avec Jordan (Levasseur) et Kévin (Lebreton). Ce vendredi soir, j’hébergeais Adrien Legros avant la course. C’est le côté humain du vélo, ce que j’aime bien. Je suis libre, seul, donc je profite”.  

« S’IL Y A UN TRUC À FAIRE... »

Rapide au sprint, bon puncheur, l’ancien sociétaire de la BigMat-Auber 93 puis de l’Armée de Terre se sent-il dans la peau d’un outsider ? “Je me sens bien mais face aux autres, je ne peux pas me jauger. Les mecs qui marchent sur les Championnats sont tout le temps les mêmes. Il n’y aura sûrement pas de très grandes surprises”, considère-t-il. “C’est à côté de chez moi, j’ai envie de bien faire. Je me suis entraîné pour. J’avais presque un mois à la maison, depuis ma chute à la Mayenne. J’avais des douleurs, j’ai dû renoncer à la Route d’Occitanie. J’étais touché aux cervicales et je ne voulais pas prendre de risque. Après, s’il y a un truc à faire, je tenterai… Je ne veux pas avoir de regrets”.

« DANS TOUS LES CAS, JE N’AURAI QU’UNE CARTOUCHE »


Ambitieux, Yannis Yssaad promet cependant ne pas vouloir se “prendre la tête”, sur une course d’un jour qu’il sait aléatoire. “Je ne peux pas dire que c’est l’objectif numéro un. Je n’ai quasiment pas fait de courses d’un jour cette année. Et sur 250 kilomètres, c’est encore autre chose”. Le vainqueur d’étape sur le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2) a-t-il un scénario préférentiel en tête ? “Il y a différentes façons de voir les choses. Soit tu prends un coup d’avance mais tu risques de payer les efforts sur la fin, soit tu attends le moment où ça sort en costaud. Mais si tu n’as pas les jambes, tu te retrouves en carafe”. En étant seul, il envisage deux types de scénarios : l’anticipation, ou l’attente. “Dans tous les cas, je n’aurai qu’une cartouche. Cela dit, si j’ai les jambes, je peux performer quand même. Mais je n’oublie pas que beaucoup de coureurs sortent du Giro, du Dauphiné ou du Tour de Suisse. C’est incomparable avec ma situation”.  

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