Pierre Latour double la mise ! Déjà Champion de France du contre-la-montre Élites l’an passé à Saint-Omer, le coureur d’AG2R-La Mondiale a remis le couvert, ce jeudi, sur le circuit de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Sur un parcours qui semblait pourtant moins lui convenir que l’an passé, le récent 7e du Critérium du Dauphiné a littéralement écrasé la concurrence sur les routes ensoleillées d’Ile-de-France (voir classement). Pierre Latour est revenu sur ce deuxième sacre consécutif auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as véritablement écrasé ce contre-la-montre !
Pierre Latour : Je ne m’attendais pas trop à ça. En partant le dernier, j’avais tous les points de repères des autres coureurs, notamment ceux de Tony (Gallopin) et de “Gougou” (Alexis Gougeard). Cela m’a bien aidé tout le long du parcours. J’étais dans une très très bonne journée. J’ai eu de la chance.

« CA FAIT DEUX ANS QUE CA TOMBE LE JOUR DU CHAMPIONNAT »

Tu avais déjà creusé un écart important après le premier intermédiaire. N’avais-tu pas peur de t'affaisser par la suite ?
J’avais peur de plier des ailes, oui, surtout avec le vent dans la gueule dans le final. Il fallait rester bien concentré jusqu’à la fin. J’ai essayé de maintenir le rythme.

Tu as pu te permettre de lever les bras avant la ligne, image rare lors d’un chrono...
Ouais, c’était kiffant ça (sourires) ! On m’a dit à l’oreillette que c’était bon et je pouvais en profiter. Je ne gagne pas souvent sur route alors je me suis dit, autant lever les bras. Le fait de pouvoir savourer à la fin, c’est vraiment bien. Mais le plus sympa, c’est que Tony fasse 2. C’est mon collègue de chambre, c’est vraiment cool.

Avais-tu les meilleures jambes de ta carrière ?
Je ne sais pas trop, mais j’étais vraiment dans une bonne journée. Et ça fait deux ans que ça tombe le jour du Championnat de France chrono. J’espère que ça continuera sur le Tour de France.

« UN PEU LOURD POUR UN VRAI GRIMPEUR »

Bluffais-tu lorsque tu parlais d’un parcours qui te convenait bien moins que l’an passé ?
Il y avait réellement moins de dénivelé mais avec ce vent, c’était vraiment dur. Au final, ce chrono était presque aussi dur que celui de l’an passé. Dans tous les cas, j’aime les chronos. Personne ne fait chier déjà (rires). T’es tout seul, tu gères ton truc... Tu essaies d’aller le plus vite possible. Tu es presque comme dans un col. J’aime bien cet effort-là, ce tempo. Tu n’es pas à fond mais presque, tu dois maintenir un rythme…

Tu t’affirmes comme un candidat sérieux à une sélection en Equipe de France pour les Mondiaux d’Innsbruck !
Le parcours est dur, en plus, donc ce serait cool de pouvoir y participer. Ce serait une bonne expérience, d’autant que je n’en ai jamais fait, y compris chez les amateurs.

Finalement, tu es plus un rouleur qu’un grimpeur ?
Je ne sais pas trop. Je suis un peu lourd pour un vrai grimpeur… Sur les WorldTour, il m’en manque toujours un peu, en chrono comme on montagne. Il va encore falloir bosser de partout.