Roubaix-Lille Métropole : « On a su garder le cap »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Tout pour l’attaque : voilà peut-être la nouvelle devise de la formation Roubaix-Lille Métropole depuis plusieurs semaines. Alors que le sprinteur maison, Pierre Barbier, semble éprouver le besoin de souffler après un début de saison très prometteur, les Nordistes se montrent très offensifs sur toutes les courses auxquels ils participent, à l’image des récentes Boucles de la Mayenne. Cap désormais vers les Championnats de France pour l’équipe Continentale, avec en guise d’ultimes préparation la Ronde de l’Oise et la Route d’Occitanie. Le directeur sportif Frédéric Delcambre fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : L’équipe a été très offensive tout au long des Boucles de la Mayenne !
Frédéric Delcambre : Depuis quelques semaines, on peut dire que ça va bien. L’équipe est sur un bon tempo. Sur les Boucles de la Mayenne, on s’est retrouvé hors du coup au classement général dès le prologue, mais nos coureurs ont su se réadapter aux circonstances et ils sont devenus très offensifs. On a essayé beaucoup de choses et on a su garder le cap. C’est satisfaisant.

Y’a-t-il eu un déclic après la victoire de Julien Antomarchi, alors que l’équipe attendait une victoire depuis de très longs mois ?
On savait que c’était possible depuis longtemps, mais il fallait simplement la réussite pour réussir à en gagner une. Le comportement des coureurs est bon depuis pas mal de temps. On l’a vu sur des courses comme Paris-Camembert, le Tro Bro Léon et bien d’autres. Ca ne saute pas toujours aux yeux en terme de résultats bruts, mais nos coureurs répondent présent.

As-tu été agréablement surpris par un coureur ou une performance en particulier durant ce printemps ?
J’ai apprécié le comportement de Thomas Joly sur le Tour de l’Ain. C’est une révélation. Je pense qu’il a surpris pas mal de monde. C’est un garçon qui avait eu quelques ennuis de santé en début de saison et on lui a laissé le temps de se refaire. Dans l’Ain, on a découvert un coureur qui grimpe bien, qui peut passer les petits cols. On verra ce qu’il en est sur la Route d’Occitanie, mais ce sera encore un peu plus dur. Je pense aussi à Pierre Idjouadiene : même si ça ne saute pas aux yeux en terme de résultats, je sens quelque chose chez ce garçon. Il a vraiment du potentiel, il est très intéressant et je suis sûr qu’il va encore beaucoup progresser avec nous.

« JE LE SOUPÇONNE D’AVOIR UNE PETITE IDÉE DERRIÈRE LA TÊTE... »

Après un début de saison très encourageant, Pierre Barbier s’est fait plus discret ces dernières semaines : un besoin de souffler ?
C’est un petit coup de mou. On s’y attendait quand même un peu. Il ne faut pas oublier que l’an passé, il n’avait pratiquement pas couru avec la BMC Development. A son âge, il avait pris du retard et cette saison 2018 était avant toute autre chose faite pour gommer ce retard, justement. C’est vrai que ces derniers temps, il a été en-dessous de ce que l’on espérait, notamment lors d’A travers les Hauts-de-France. On a cherché s’il y a avait un soucis, notamment une allergie aux pollens, mais ce n’est pas le cas. Mais encore une fois, il n’a que 20 ans et il faut lui laisser du temps. A 20 ans, on ne peut pas être aussi fort qu’à 25 ans et il n’avait rien à faire chez les amateurs... Il a un coup de mou mais il aura bientôt de nouveaux coups de force. A lui de continuer de travailler et de prouver ce dont il est capable. Il aura sûrement besoin de deux ou trois saisons pour bien se construire avec nous, comme on l’avait fait avec Rudy (Barbier, son grand-frère, NDLR).

Le retour de Steven Tronet en tant que capitaine de route semble beaucoup apporter au groupe…
Il monte en puissance et il nous a déjà énormément apporté depuis son arrivée. Au niveau de la cohésion et de l’esprit du groupe, il fait beaucoup de bien. Ce n’est pas un hasard si l’équipe monte en puissance : il y est pour quelque chose. Et puis, d’un point de vue purement sportif, je le soupçonne d’avoir une petite idée derrière la tête pour le prochain Championnat de France…

Un Championnat où l’équipe Roubaix-Lille Métropole pourrait créer la sensation, comme Steven Tronet l’a déjà fait par le passé sous le maillot d’Auber 93 ?
On l’espère ! Nous avons prochainement la Ronde de l’Oise qui, avec tout le respect que nous avons pour cette très belle épreuve, sera d’abord une préparation pour le Championnat de France. Il y aura notamment une étape de plus de 200 kilomètres (208, le deuxième jour, NDLR) et ce sera une bonne répétition, d’autant que nous n’avons pas souvent l’occasion de faire des courses de cette distance. On attend Steven mais aussi Julien Antomarchi, dont on sait qu’il prépare très bien ces Championnats, comme tous les ans. D’ailleurs, cette année, il a tenu à doubler avec le contre-la-montre. Evidemment, on le laisse faire et on lui fait confiance… Avec Jérémy Cabot et Samuel Leroux, nous allons aligner trois coureurs sur le chrono cette année. Alors pourquoi ne pas espérer une belle surprise !

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