Damien Gaudin : « Le vainqueur fera 15 kilos de moins »

Crédit photo Stéphane Barthélémy

Crédit photo Stéphane Barthélémy

Déjà lauréat de l'exercice l'an passé, Damien Gaudin s'est imposé ce mercredi soir sur le prologue du Tour de Luxembourg (2.HC), disputé sur une distance de 2300 mètres dans les rues de Luxembourg-Ville (voir le classement). Le coureur de Direct Energie revient pour DirectVelo sur son succès et parle de la suite de la semaine.

DirectVelo : Jimmy Engoulvent a le record de victoires sur le prologue du Tour de Luxembourg, avec quatre succès. Te voilà désormais à deux !
Damien Gaudin : Je le connais très bien, il habite à quelques kilomètres de chez moi. J'ai roulé avec lui il y a trois jours ! Je suis en effet à deux victoires après celle de l'an passé. J'ai terminé une fois deuxième, en 2010. C'était derrière Cancellara ! Plus que le record, mon but est de gagner ce prologue quand je suis au départ. Je donne tout dans cette optique. Aujourd'hui (mercredi), si j'avais été battu, ça aurait été par plus fort car je n'ai pas fait d'erreur. Je ne pouvais pas faire mieux. 

Qu'apprécies-tu dans cet exercice ?
Le parcours de ce prologue me plaît. L'effort me rappelle la piste, et je suis un bon poursuiteur. J'arrive à gérer également l'attente. La journée est longue depuis le réveil. Ça vient avec l'expérience. Je sais comment faire maintenant pour gagner ce prologue. Bien sûr, il faut être en forme. Aujourd'hui (mercredi), j'étais vraiment bien.

« ON PEUT AVOIR UN TOUR DE LUXEMBOURG PLUS OUVERT »

Il reste quatre étapes...
Nous avons presque réussi notre course mais nous pensons au général, Nous avons des bons coureurs. Le groupe est multi-cartes. On vient pour gagner le général. Avec lequel des coureurs ? On ne sait pas. Nous avons des sprinteurs, des puncheurs, des baroudeurs... L'équipe est complète. Nous avons d'ailleurs mis quatre coureurs dans le Top 12 ! Je vais tâcher de garder le maillot demain (jeudi). Je ne sais pas si le deuxième du prologue va vite au sprint. L'an dernier, Drucker avait pris le maillot grâce aux bonifications, dès la première étape. Si je perds le maillot, j'espère qu'il ira sur les épaules d'un copain.

A l'inverse de l'an passé, il n'y a pas d'équipe WorldTour au départ. Qu'est ce que ça change ?
On peut avoir un Tour de Luxembourg différent, plus ouvert. Ça sera peut-être plus débridé. Qui va prendre la course en main ? Nous avons une bonne équipe mais ce n'est pas pour ça qu'on va chercher à contrôler la course. Sans les équipes du WorldTour, il peut y avoir un coup de Trafalgar. Un coup de quinze peut sortir, avec chaque équipe représentée et le peloton peut finir à un quart d'heure...

« JE N'AVAIS JAMAIS CONNU ÇA ICI »


Que t'inspire le parcours ?
A vrai dire, j'ai l'impression que c'est plus dur que les autres années. Je n'imagine qu'un seul vrai sprint massif. Pour le reste des étapes, ça peut être groupé au pied de la bosse mais nous aurons la victoire d'un puncheur. L'étape de samedi s'annonce très dure, avec le col de l'Europe à monter à trois reprises en l'espace de vingt kilomètres. Je n'avais jamais connu ça ici. Des orages sont annoncés, ça peut aussi avoir son importance.

Que faudrait-il pour que tu puisses gagner le général ?
Perdre cinq kilos et être grimpeur (sourires) ! Je fais 84 kilos. Le vainqueur final fera quinze kilos de moins que moi. Il y a du dénivelé au Luxembourg, ce n'est pas facile ici. Je suis un coureur spécialiste des Classiques belges. Mais comme je le disais, c'est plus ouvert et attention au coup de Trafalgar. Tout peut se passer. Mais si j'arrive dans le final des étapes avec le peloton, je n'ai aucune chance. Je n'ai pas le punch d'un Jonathan Hivert et d'un Andrea Pasqualon, qui vient de gagner le Grand Prix de Plumelec. Même à 200 %...

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