En remportant le Tour du Pays de Châtaigneraie (Fédérale Juniors) dimanche dernier, Louis Barré s’est offert une petite consolation suite à sa non-sélection en Equipe de France pour le Tour du Pays de Vaud. "J’avais beaucoup aimé cette course l’année dernière et j’en avais fait l'un de mes objectifs de l’année. Mais je n’ai pas été pris. J’ai été déçu, évidemment", déclare-t-il à DirectVélo. Une déception qu’il a fallu surmonter dans une période où s'ajoutent "des sensations qui ne sont pas très bonnes".

VICTIME DES ALLERGIES

Dans les premiers kilomètres de l'épreuve vendéenne, le sociétaire de l’UC Nantes Atlantiques préfère donc rester tranquille dans les roues "d’autant qu’un gars de l’équipe était devant". Et c’est au 30e kilomètre qu’il s’embarque dans une longue échappée. "J’ai contré une attaque et on s’est retrouvé à trois : on a fait 95 bornes devant !". Sur le circuit d’arrivée, le coureur laisse faire les attaques avant de tenter sa chance. "J’en ai contré une et je suis parti. J’ai fait les quatre derniers kilomètres seul et je gagne".

Pour lui, cette victoire ne reflète pas nécessairement la forme du moment. "Je fais des allergies au pollen et aux acariens : cela gêne ma respiration et m’empêche de bien récupérer, regrette-t-il. J’ai un taux de globules blancs au-dessus de la moyenne qui me cause un sentiment de fatigue".

« LES COLS SONT ASSEZ RARES DU CÔTÉ DE NANTES »

A quelques jours de la Classique des Alpes et malgré ses bons résultats, le moral n’est donc pas au plus haut pour l’actuel quatrième du Challenge MorphoLogics-DirectVelo Juniors (voir ici). "Cette course reste un objectif car elle très belle. Mais je n’ai pas trop les jambes, et d’autre part, je n’ai pas pu bénéficier comme je le pensais du Tour du Pays de Vaud pour m’aider à la préparer", explique le Nantais qui fait contre mauvaise fortune bon cœur. "Comme les cols sont assez rares du côté de Nantes, je fais des circuit avec des dénivelés pour m'entrainer". 

Si la région nantaise n’offre pas de reliefs très marqués, le coureur en apprécie les bons côtés à travers, notamment, la Structure d’Entraînement et de Formation Nantes Atlantique. "Elle m’apporte une aide quotidienne aussi bien pour l’entrainement, le suivi avec le coach, le soutien matériel, ou encore pour mes études en trouvant des écoles avec des horaires aménagés", explique-t-il. Un cadre qui l'aide à rester optimiste pour la suite de la saison, même s'il se montre prudent.  

"J’espère que la forme va revenir dans les prochaines semaines quand il y aura moins de pollen. En attendant, je revois certains objectifs, comme les Championnats du Monde, à la baisse". Certains, mais pas tous : "Le circuit des Championnats de France (à Plougastel-Daoulas dans le Finistère, NDLR) est très dur, donc plutôt fait pour moi", prévient celui qui y trouvera certainement une motivation particulière puisqu’il évoluera à domicile.