En Bretagne, le petit frère Chaves a souffert

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Brayan Chaves ne sera pas parvenu à aller au bout de son premier grand défi européen : le Tour de Bretagne (2.2). Quelques semaines seulement suite à son arrivée en Europe, et après trois abandons successifs au mois d’avril sur des épreuves de Classe 2 Espoirs en Italie, le petit frère d’Esteban Chaves arrivait sur l’épreuve bretonne les yeux grands ouverts, pour apprendre. “Je me sens très fatigué après cinq jours de course. L’épreuve est très difficile ici et l’enchaînement des étapes fait mal aux jambes”, expliquait-il lundi matin auprès de DirectVelo, au départ d’une 6e étape qu’il ne terminera finalement pas.

TERMINER AURAIT ÉTÉ UNE VICTOIRE

“Il a fallu que je m’adapte à une façon différente de courir. En Colombie, j’ai l’habitude de disputer des courses avec de longs cols de plus de quinze kilomètres”, rappelle celui qui aura 21 ans le 30 mai prochain. “Les directeurs sportifs de l’équipe tenaient à me mettre ici pour que je découvre ce qu’est vraiment le cyclisme européen. J’étais l’un des coureurs les plus jeunes au départ de cette course et forcément, j’ai beaucoup appris”, se félicite-t-il.

Pas très à l’aise sur des circuits sinueux, avec un climat souvent venteux et pluvieux, le sociétaire de la Mitchelton-BikeExchange, réserve de la WorldTour du même nom, Mitchelton-Scott, a dû se faire violence. “Venir sur une course comme celle-ci, avec un tel peloton, est la meilleure manière d’apprendre. Pouvoir terminer la course, c’est déjà une première victoire pour moi”, espérait-t-il encore au départ de Plancoët. 

SEULEMENT LE DÉBUT

Conscient qu’il lui reste encore beaucoup de travail, le petit grimpeur colombien sait en tout cas de qui tenir.  “Mon frère a forcément une influence positive sur moi. Je souffre beaucoup sur ces étapes du Tour de Bretagne mais je me bats en me disant que mon frère est passé par là lui aussi. Il faut se dire que cette souffrance là, elle va m’apporter à l’avenir, comme elle a apporté à mon frère par le passé”.

En ayant rejoint la réserve de Mitchelton, Brayan Chaves sait qu’il n'a accompli qu’une toute petite partie du chemin qui le mènera, peut-être un jour, vers les sommets du cyclisme mondial. “Je n’ai pas de mots pour décrire ma fierté d’avoir rejoint cette équipe réserve. Mais je sais que j’ai énormément de travail pour espérer arriver un jour au niveau de mon frère”.

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