Ollie Jones, de son garage au Tour de Bretagne

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Arrivé dans l'équipe Dimension Data for Qhubeka cet hiver, après avoir remporté la Zwift Academy, programme de détection de la formation sud-africaine basée en Italie, Ollie Jones découvre les routes françaises sur le Tour de Bretagne. "Beaucoup de choses ont changé ces derniers mois, explique-t-il à DirectVelo. C'est la première année où je suis basé en Europe, et que je vis du vélo. L'équipe est installée en Italie, et jusqu'à présent, cela se passe vraiment bien. Je progresse course après course, et c'est encourageant. J'ai aussi pris quelques semaines pour disputer la Coupe des Nations avec la Nouvelle-Zélande, c'était de bons moments. Malheureusement, quelques soucis de santé ont suivi, mais je suis de retour avec l'équipe et j'ai très envie d'enchaîner les courses".

« J'AI ÉNERVÉ MES COÉQUIPIERS »

Originaire de Nouvelle-Zélande, le coureur de 22 ans a débuté sur les rollers, en parrallèle de la piste, avant de se consacrer à la route. "Même quand je faisais de la piste, j'étais loin du niveau des meilleurs, explique-t-il. Avant de me mettre sérieusement à la route, je faisais plutôt du Roller de vitesse. Cela m'a aidé par rapport à la récupération. Les compétitions s'étendaient souvent sur plusieurs jours. Par exemple, les Mondiaux se déroulaient sur une semaine. Je pense que ces expériences différentes me permettent de découvrir mon nouveau calendrier dans de meilleures conditions".

Ces compétitions ont permi à Jones de développer ses capacités de récupération, qu'il met à profit sur les courses à étapes européennes. "Je pense que j'ai un peu énervé mes coéquipiers ce matin (rires) ! Ils me trouvaient beaucoup trop joyeux pour quelqu'un qui entame son sixième jour de course. Le temps n'a pas été idéal, loin de là, mais cela me va très bien. Je ne suis jamais aussi bon que lorsque les conditions sont difficiles. J'aime la répétition des efforts. Je ne sais pas si je progresse au fil des jours, ou si les autres se fatiguent plus vite, mais je me sens de mieux en mieux".

« M'HABITUER DES LES PREMIERS MOIS »

Au moment d'assurer la transition entre les deux hémisphères, Ollie Jones a donné la priorité à son nouveau calendrier. "Cette année, j'ai vraiment fait en sorte de ne pas faire la saison estivale en Nouvelle-Zélande, explique-t-il. J'ai participé aux championnats nationaux avec très peu d'entraînement, voire pas du tout. Je ne voulais pas faire la moitié de la saison là-bas, et la moitié ici. Le but était de m'habituer au comportement en course dès les premiers mois, pour pouvoir évoluer le plus rapidement possible. La physionomie des courses est assez différente entre l'Europe et la Nouvelle-Zélande. Je pense que le niveau n'est pas spécialement plus élevé en Europe, mais il y a définitivement plus de coureurs capables d'atteindre le haut-niveau. Les courses se jouent beaucoup plus sur la position dans le peloton, car beaucoup de gars sont au même niveau".

Après avoir connu le roller, la piste et le home-trainer, Ollie Jones découvre, jour après jour, le quotidien du peloton continental européen. "Après le Tour de Bretagne, on va courir presque tout de suite en Italie. Ensuite, on ira sûrement au Tour de Hongrie. On n'a pas encore fixé le programme pour chacun, mais j'ai une idée relative des courses sur lesquelles j'ai envie de bien faire. Cela me fait voyager beaucoup plus que lorsque je m'entraînais sur Zwift, dans mon garage (rires) ! On est venu en voiture en Bretagne, depuis la Toscane, et on repart de la même façon. Ce sont de longs voyages, mais j'adore ça".



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