Fabien Schmidt : « Je voulais la laisser à Thibault »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Fabien Schmidt semble presque inarrêtable. Déjà lauréat à quatre reprises depuis le début de la saison, il s’est encore imposé, ce dimanche, sur les Boucles de la Loire (Elite Nationale) après 154 kilomètres de course autour de Sainte-Luce-sur-Loire (voir classement). Le sociétaire de la formation Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau, qui s’impose pour la troisième fois en ce mois d’avril après ses victoires sur le Grand Prix de Vougy et Redon-Redon, devrait ainsi se présenter dans les meilleures conditions au départ du Tour de Bretagne (2.2). Le vainqueur du Challenge BBB-DirectVelo 2017 fait le point.

DirectVelo : Les semaines se suivent et se ressemblent !
Fabien Schmidt : Ah ben non, au Tour du Loir-et-Cher, je n’ai pas gagné (sourires) !  Non, plus sérieusement, le Tour du Loir-et-Cher m’a fait du bien. J’étais là-bas en mode “entraînement et détente”. Aujourd’hui (dimanche), j’étais sur cette course pour continuer de m’entraîner et travailler encore un petit peu plus… Je ne pensais vraiment pas jouer la gagne. Mais bon, tant mieux. Il faut aussi préciser que le retour de la chaleur me convient vraiment bien.

« CE N’EST PAS TOUS LES JOURS QUE L’ON VA ARRIVER À DEUX »

Tu es parti de loin pour gagner ce dimanche…
C’est parti à huit puis un contre de quinze-vingt y est retourné. A chaque fois, je n’étais pas devant. Je me désintéressais un peu de la course. Puis je me suis dit que j’allais quand même tenter quelque chose dans la bosse raide. L’effort me convenait bien et ça pouvait être un bon déblocage à l’approche du Tour de Bretagne. Finalement, je suis rentré sur le groupe de vingt. Une fois dans ce groupe, j’ai vu que Matthieu Jeannès était lui aussi décidé à rouler. Je me suis dit que c’était l’occasion de tenter de rentrer… Arrivés sur le circuit, on était encore à 1’30” alors je me suis dit que je n’allais plus rien faire, que je m’en fichais. Mais d’un coup, l’écart est tombé à 45”. Ca changeait tout car il restait encore cinq tours… Là, j’ai dit à Thibault : “viens, on y va !”. Avant le départ, je lui avais dit que si on arrivait à deux, je lui laissais. Mais il n’a pas voulu, il m’a dit “on la fait au sprint”.

Tu gagnes donc presque sans le vouloir !
Bah oui… Je voulais vraiment lui laisser car c’est un pote. En plus, ce n’est pas tous les jours que l’on va arriver à deux, sachant qu’il ne faut pas que ce soit sur une Classe 2 car sur une épreuve de ce niveau, je ne vais pas lui laisser (rires). Mais bon, encore une fois, il m’a dit que l’on ne pouvait pas faire ça, ce qui prouve que c’est un Champion.

« UN TOUR DE BRETAGNE, SI ON LE GÈRE BIEN…  »

Vous marchez très fort tous les deux…
Lui, il descend des pros, donc je pense qu’il est sur sa lancée. De mon côté, je suis aussi sur ma lancée de l’an passé. On est en confiance et c’est peut-être ce qui fait la différence. Si on regarde la course du jour, je pense qu’ils ont mal joué le coup devant. Ils avaient tellement d’avance qu’ils auraient dû aller au bout.

Comment abordes-tu le Tour de Bretagne ?
Serein. En plus, j’ai vu que les autres gars de l’équipe se sont bien entraînés et je ne serai donc pas le seul de chez nous à mettre en avant sur ce Tour de Bretagne. Une chose est sûre : je n’irai pas là-bas pour jouer le classement général, d’autant que j'enchainerai avec l‘Essor breton et le GP de Montbéliard. Je vais y arriver tranquillement et on verra suivant les opportunités. C’est un beau programme mais je suis en bonne condition. J’ai l’expérience et je sais qu’un Tour de Bretagne, si on le gère bien, ça ne crame pas tant que ça. Ce sera peut-être plus dur à l’Essor breton, qui risque d’être très débridé, mais on verra bien.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Fabien SCHMIDT