Quentin Grolleau : « Je préfère cette approche »

Crédit photo William Cannarella

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Faire un bon début de saison tenait à cœur à Quentin Grolleau. "Je ne voulais pas m'endormir", confie celui qui restait sur une première année Espoir compliquée au Chambéry CF (lire ici). S'il a choisi de rejoindre l'AVC Aix-en-Provence, il a décidé de ne pas travailler avec l'entraîneur du club aixois. "Il est bon, ça n'a rien à voir avec lui, mais en fait, je voulais bosser avec quelqu'un qui me connaît déjà. Je ne voulais pas totalement repartir de zéro", indique le coureur suivi par Guy Dauplat, l'entraîneur de Sofiane Merignat pendant ses années Juniors et qui suivait Quentin Grolleau chez les jeunes. La relation entre les deux hommes va au-delà des plans d'entraînement. "Il m'oriente mais j'aime bien me débrouiller. Je suis assez autonome. Il est aussi un coach pour moi. Mentalement, ça me fait du bien. Je l'appelle souvent. En ce début de saison, il me freine pas mal", reconnaît le 3e de la Classique des Alpes Juniors 2015.

Tout va bien depuis début février pour la recrue aixoise et ce, malgré un premier accroc au Grand Prix de Montauroux. Il abandonne sur chute l'épreuve varoise alors qu'il se trouvait dans la bonne échappée. "Ça m'a empêché d'avoir un résultat mais je n'ai pas cogité", promet-il. Autre couac : un torticolis la semaine dernière, à quelques jours du Grand Prix de Saint-Etienne Loire. "Je n'ai pas pu rouler les jours précédents. C'est parti vite. J'ai abandonné au km 100. J'avais des bonnes jambes. J'ai bâché en étant serein et confiant pour le lendemain", dit-il en référence à Annemasse-Bellegarde. Et en Haute-Savoie, il confirme sa montée en puissance en prenant la 10e place de l'épreuve remportée par son ancien coéquipier Aurélien Paret-Peintre. Il est le seul Espoir 2e année présent à l'avant dans le  final. "Il y a quatre anciens pros et deux futurs pros devant alors je suis satisfait. Il m'a manqué de la force dans le final mais c'est normal", dit celui qui a peu couru l'an passé.

DE NOMBREUSE COURSES À L’ÉTRANGER

Quentin Grolleau totalise six places dans un Top 15 depuis le mois de février. "Mon début de saison me redonne de la confiance et l'envie de m'entraîner encore plus. Mon année 2017 était une déception. Je m'en suis servi. Je prends aujourd'hui les choses avec plus de recul. J'ai beaucoup appris sur moi-même", dit-il.
Le coureur de 19 ans se dit revanchard. Au début de l'été dernier, il avait appris qu'il n'était pas conservé par le Chambéry CF. Pas vraiment une surprise pour celui qui n'aurait peut-être pas continué de lui-même en Savoie. Il ne faut pas attendre de sa part la moindre critique de son ancien club. "Au CCF, tout le monde est concentré sur l'objectif de passer pro. Ça crée une concurrence. Ça correspond à certains coureurs, pas à moi. Il y a plus de détente à Aix. Aujourd'hui, je prends le vélo comme un vrai plaisir. C'est l'ambiance à la marseillaise au sein du groupe. J'ai vécu à Saint-Etienne et Chambéry mais j'ai plus la mentalité du sud. On fait les choses avec plus de détente. Ça prouve que ça peut marcher sans faire les choses toujours sérieusement. J'ai des meilleurs résultats... Il y a deux approches, et moi je préfère celle-là", confie-t-il.

A l'AVC Aix-en-Provence, il dit ne pas ressentir la pression du résultat grâce à la présence de coureurs expérimentés sur qui le club compte pour être là à l'avant tous les week-ends. Quentin Grolleau estime avoir encore une marge. "Je ne suis pas à 100 %. Je n'en ai pas fait tant que ça", promet-il.
Malgré des bons résultats, ses dirigeants n'ont pas voulu changer son programme. Il va ainsi manquer, lundi, le Grand Prix de Vougy, deuxième manche de la Coupe de France DN1. Il va disputer deux courses en Italie, le Trofeo Piva et le Giro del Belvedere. "Je reste toute la semaine Italie car j'enchaîne avec le Trofeo Edil C. Il y a pire, sourit-il. Puis ça court différemment en Italie. Les costauds font la course dans le final, pas avant. C'est intéressant du coup". Il découvrira ensuite le Tour du Loir-et-Cher, sa première Classe 2 de cinq jours. Avant un retour en Italie, au Tour de Toscane. "S'il reste sur cinq jours, j'enchaîne avec la DN1 à Montbéliard et la Ronde de l'Isard. Si c'est raccourci, ça sera la Bidassoa et le Tour de Navarre, en Espagne", fait savoir celui qui a hâte de découvrir ces différentes épreuves.

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