Mathieu Burgaudeau : « Au sprint, j’étais foutu »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Il n’aura pas manqué grand-chose à Mathieu Burgaudeau ce dimanche. Très offensif sur la Kattekoers, la version Espoirs de Gand-Wevelgem, le puncheur de l'Équipe de France a finalement été devancé au sprint par un garçon qu’il savait très menaçant : le Slovène Ziga Jerman (voir classement). L'habituel sociétaire de la formation du Vendée U revient sur ce podium auprès de DirectVelo.  

DirectVelo : Tu pensais prendre la 4e place en coupant la ligne d’arrivée et finalement, tu te retouves sur le podium protocolaire…
Mathieu Burgaudeau : Terminer 3e est un moindre mal, même si dans le final, j’ai tout tenté pour gagner et pas pour jouer une place d’honneur. Je voulais vraiment la victoire. Je savais que je n’étais pas le plus fort du groupe au sprint du coup, j’ai tenté de faire exploser le groupe dans les monts. Je me suis retrouvé avec le Danois et on a bien collaboré tous les deux mais avec le vent de face jusqu’au bout, ça faisait trop long… Du coup, je me suis relevé. Après, j’ai tout misé sur le sprint quand même.

« JE N’AI PAS DE REGRET »

Et pourtant, tu es finalement sorti une nouvelle fois dans les derniers kilomètres !
Je suis ressorti avec un Slovène et un Danois dans le faux-plat (Ziga Jerman et Andreas Kron, NDLR). Je voulais vraiment la victoire : je savais que le Slovène était très rapide au sprint alors je n’ai pas roulé avec eux. Le Danois voulait me faire passer, ça a laissé un trou et le Slovène a lancé son sprint à ce moment-là. C’est dommage mais je n’ai pas de regret. J’ai tout tenté pour la gagne.

Tu étais le plus fort dans les monts ce dimanche ?
Je savais qu’il y avait des coureurs très rapides et je n’avais pas intérêt à ce que ça arrive trop groupé. C’est pour ça que j’ai voulu faire la différence dans les parties dures. Je peux espérer régler un groupe de trois-quatre coureurs au sprint, mais pas plus.

« JE SENS QUE JE MONTE EN PRESSION »

Savais-tu quels étaient tes adversaires principaux dans les derniers kilomètres, où il est compliqué de savoir qui est le plus dangereux sur une manche de Coupe des Nations ?
Je me méfiais des Américains car ils étaient deux. Un Norvégien, ça va toujours vite au sprint… Et donc, je connaissais Ziga pour avoir déjà couru avec lui quelques fois en Juniors. C’est pour ça que je savais que face à lui, au sprint, j’étais foutu. Je savais que j’avais les jambes pour jouer la gagne. J’étais vraiment motivé. Je suis un petit peu déçu mais ça reste un très bon résultat. Il y a encore de belles courses qui arrivent : le Triptyque et le Tour des Flandres.

Généralement, lorsque l’on décroche un podium sur la Kattekoers, on devient un favori pour le Triptyque, justement…
J’ai bien préparé cette période de la saison, je savais que j’allais y être en forme. Je sens que je monte en pression. Ce sera un gros objectif et c’est bien de m’être mis en confiance avant les deux grosses semaines qui arrivent.

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