Deux podiums en deux manches et une place de leader au classement par équipes de la Coupe de France DN3 : la formation de l’ES Torigni ne pouvait pas espérer beaucoup mieux en ce début de saison 2018. Grâce, notamment, à Grégoire Salmon très en jambes, les bleu-et-blanc peuvent revoir leurs ambitions à la hausse pour les prochains mois. Tout en gardant en tête de prendre leur temps, progresser doucement mais sûrement, à l’horizon… 2022. Nicolas Nové, le directeur sportif des Normands, fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Vous voilà en tête de la Coupe de France DN3 après les deux premières manches !
Nicolas Nové : C’est assez étonnant. On savait que Grégoire (Salmon) était très en forme. On s’attendait à ce qu’il soit à un bon niveau mais de là à être encore une fois sur le podium… L’équipe a bien travaillé pour lui ce dimanche (sur le Tour de l’Ardèche Méridionale, NDLR) et on marque de gros points. Être en tête de la Coupe de France est une très bonne chose, mais c’est vraiment inattendu.

Quel était l’objectif initial de l’équipe en Coupe de France ?
On visait un Top 10 au classement par équipes. Après la Vienne Classic, on s’est mis en tête de rester dans les premières positions ou, au moins, de ne pas perdre trop de places. Ce circuit en Ardèche, ce n’était pas le type de parcours que l’on retrouve habituellement. On ne savait pas trop quoi en attendre mais on a fait encore mieux que ce que l’on pouvait espérer. Maintenant, il ne manque plus qu’une victoire et ce sera le début de saison idéal. C’est toujours un peu stressant d’attendre une première victoire dans une saison. C’est pour ça que si l’on pouvait débloquer le compteur…

« RESTER DANS LE TOP 5 »

Es-tu surpris par le début de saison de Grégoire Salmon ?
Oui mais il a encore une grosse marge de progression. Je pense qu’il s’est débloqué l’an passé sur le Tour de Guyane. Ca avait bien marché pour lui là-bas et il a réalisé qu’il pouvait faire de belles choses. Tactiquement, il a progressé, surtout dans la façon de gérer le final d’une course. Il est vraiment très bon en ce moment. Je pense que ça va encore bien fonctionner sur les prochaines courses.

L’objectif pour les trois dernières manches de la Coupe de France (voir le calendrier) va-t-il évoluer désormais ?
On va prendre les courses les unes après les autres  et on n’oublie pas l’objectif initial de Top 10 mais du coup, on peut revoir nos ambitions un peu à la hausse… Pourquoi pas rester dans le Top 5 ? La montée n’est pas notre objectif. En tout cas, pas pour cette année. Mais bon, je regardais encore le classement lundi matin et je me disais qu’en marquant encore des points sur la prochaine manche, ça deviendrait vraiment intéressant. D’autant que normalement, on devrait aligner l’équipe type à Saint-Avold pour la troisième manche.

« SUR LA PENTE ASCENDANTE »

Hormis Grégoire Salmon, sur quels autres coureurs en particulier vas-tu compter dans les prochains mois ?
Nous avons beaucoup de coureurs un peu passe-partout, des rouleurs, des attaquants… Des courses comme la Vienne Classic nous correspondent très bien. Arnaud Lesellier peut nous faire de belles choses. Alexis Carlin aussi. Il sera une de nos cartes maîtresses lors d’arrivées au sprint. Il y a aussi notre recrue Rodolphe Marie (qui arrive de Laval Cyclisme 53, NDLR). C’est un coureur passe-partout, justement, qui n’a pas pu venir en Ardèche car il travaillait mais il arrivera en bonne forme pour la prochaine manche de la Coupe de France au mois de mai. Après, on a aussi plusieurs coureurs de deuxième catégorie qui poussent… Et un groupe complet motivé pour briller sur les courses qui nous sont cher, en premier lieu de Tour de la Manche.

Le club a-t-il des ambitions de progression à moyen et long terme ?
Nous sommes sur la pente ascendante et nous voulons continuer de progresser pas à pas. On avait posé de nouvelles bases l’an passé avec de nouvelles ambitions. Le groupe s’est renforcé cet hiver. On a un projet “Torigni 2022”. L’idée, c’est de nous projeter dans les cinq prochaines années. Et ce pour l’ensemble du club et pas uniquement l’équipe DN. Nous pouvons miser sur des partenaires fidèles et nous avons des bases solides. Pour le côté purement sportif, on aimerait être en DN2 en 2022. Mais à partir de quelle année, ça reste flou. On ne va pas brûler les étapes.