Thomas Acosta, baroudeur malgré lui

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Thomas Acosta s’était promis d’être patient, mais il n’a pas pu s’empêcher de se montrer une nouvelle fois offensif. Ce dimanche, sur le Tour de l’Ardèche Méridionale, le baroudeur a pris la fuite à plus de 90 kilomètres de l’arrivée. “Je pensais me faire avoir si on ne sortait pas sur le circuit car après, je savais que le final était relativement facile”, expliquait-il auprès de DirectVelo à chaud, quelques minutes après l'arrivée. “Mais au final, ça a encore profité à ceux qui sont restés au chaud”, regrette le sociétaire du Team Christian Magimel.

Il l’avait annoncé en début de semaine : il allait falloir ronger son frein avant la partie finale (lire ici). Mais le désir de faire la sélection était trop tentant. “Je savais qu’il fallait attendre mais j’ai vu qu’à chaque fois que je descendais des dents, ça sortait. Je me suis dit qu’il fallait que j’en profite. Je pensais que l’on sortirait en plus gros comité, et je l’espérais”, ajoute le coureur de 20 ans, conscient qu’il avait la pancarte. “Comme j’étais marqué, je me suis dit qu’il pouvait y avoir du monde intéressé pour prendre ma roue. Mais finalement on est sorti à cinq. On a fait beaucoup de route tous les cinq, puis à quatre (Anthony Mendes ayant été distancé, NDLR). Et il m’a donc manqué pas mal de forces dans le final…”.

« AU BOUT D’UN MOMENT, CA VA PEUT-ÊTRE PASSER »

Repris à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, Thomas Acosta a tout de même trouvé des ressources pour aller jouer avec les hommes les plus frais et les plus costauds dans la dernière ascension vers Aubenas. Pour aller chercher la 9e place (voir classement). “Bon, ça reste un Top 10 sur une manche de la Coupe de France, je ne vais pas m’en plaindre, et l’équipe non plus. Mais j’ai clairement payé mes efforts sur la fin dans le sprint. J’ai fait ce que j’ai pu, tout simplement”.

Amer et déçu malgré tout, celui qui portait l’an passé encore les coureurs du Team Périgord 24 était sans doute l’un des plus forts du peloton sur les routes ardéchoises. Alors, sans ce périple à l’avant de la course, le Dordognais aurait-il pu viser le podium ? “J’étais costaud mais pas sûr que ça aurait été suffisant. Une chose est sûr : les places d’honneurs ne suffisent pas, il faut gagner”, tranche-t-il. “Au bout d’un moment, ça va peut-être passer. Je montre que je suis régulier, que je suis devant et que je suis capable de faire de longues échappées et encore me défendre dans le final par la suite. Enfin… La victoire m’échappe encore et c’est ce que l’on retiendra”.  

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