Classic de l'Ardèche : Les réactions

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a remporté en solitaire, ce samedi, la 18e édition de la Faun Environnement-Classic de l'Ardèche-Rhône Crussol (1.1), courue sur 200,2 kilomètres autour de Guilherand-Granges .Sur les routes ardéchoises, il a devancé Maximilian Schachmann (Quick-Step Floors) et Lilian Calmejane (Direct Energie). Romain Bardet succède ainsi à l'Italien Mauro Finetto (Delko Marseille-Provence KTM) au palmarès de l'épreuve.Retrouvez ci-dessous quelques-unes des réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée. 

Maximilian Schachmann (Quick-Step Floors)
2e
« Je n'étais pas venu ici avec beaucoup d'attentes. Je suis toujours en recherche de sensations depuis que je me suis brisé une cheville en août dernier (sur le Tour de Pologne, NDLR). Il y a encore trois mois et demi, je ne pouvais pas rouler... J'ai senti que ça revenait bien ces derniers temps, à l'entraînement. Je me sentais bien et surtout, j'étais hyper motivé pour revenir. J'avais déjà de bonnes jambes à Algarve (7e du classement général final, NDLR). C'est bon pour la suite, d'autant que j'espère faire le Tour d'Italie. Je pense qu'avec ce résultat, je me rapproche d'une présence au Giro ! 
Je suis quand même surpris de ce résultat d'autant que j'étais transi de froid jusque dans le final. A deux bornes du sommet de l'avant-dernière difficulté, j'étais encore gelé. J'avais tellement froid ! Mais j'ai commencé à avoir, enfin, de bonnes jambes sur le sommet... Entre temps, Romain Bardet était déjà parti. Honnêtement, sur le coup, je pensais que ça faisait trop loin. Sur des routes comme celles-là, je me suis dit qu'il allait finir par caler mais bon... Il était super fort !
Pour demain (dimanche), on verra bien ce qu'il va se passer : je pense que ce sera une course différente. Pour ma part, le week-end est déjà réussi, mais si on pouvait faire comme notre équipier Petr Vakoc il y a deux ans (sourires)... ».

Quentin Pacher (Vital Concept CC)
7e
« J'étais le coureur protégé. Kévin Reza, Arnaud Courteille et Justin Mottier ont bien travaillé pour moi. On savait que ça allait se faire dans les deux dernières bosses, avec un premier écrémage dans la première avant que ça ne pète de partout dans la dernière. Les jambes ont bien répondu. Je me suis retrouvé avec les meilleurs derrière Bardet, mais lui, était au-dessus. L'équipe AG2R La Mondiale était très forte. Lorsque Bardet est sorti, ça me paraissait un peu loin de l'arrivée. Surtout qu'il y avait encore des équipes qui durcissaient la course, notamment la FDJ. Donc je me suis dit qu'il fallait attendre... Mais encore une fois, il a été très fort et la FDJ n'a pas pu boucher le trou. La Quick-Step Floors a tardé à rouler et de mon côté, j'étais seul donc je n'avais rien à faire.
Je suis satisfait d'être souvent là pour jouer  les Top 10. J'ai peut-être mal manœuvré dans le final mais c'est à force de se retrouver à jouer la gagne que l'on apprend à gérer ces situations. Demain (dimanche), ce sera un peu moins dur mais j'attends quand même un bis-repetita. On verra ! ».

Pierre Latour (AG2R La Mondiale)
8e
« C'est une bonne journée, avec la victoire de Romain au bout. On nous a laissé tenir la barre toute la course, donc il ne fallait pas qu'on se loupe. Nans (Peters) et Hubert (Dupont) on été vraiment forts. Romain aussi, quand il a giclé dans Cornas, Il a tenu pendant 20 kilomètres tout seul après ça. Le but au départ était d'arriver en surnombre dans la dernière boucle. On y est arrivé grâce au gros travail de Nans et Hubert. On était encore 5 dans le final.
On sait que Romain marche fort et même s'il n'a pas couru depuis longtemps, il s'est vraiment bien entraîné, donc ce n'est pas étonnant. Ça a lancé une bonne dynamique de gagner autant de courses. D'habitude on met plus de temps à gagner, donc c'est bien d'avoir commencé tôt cette année. Je n'ai jamais trop la pression, mais c'est vrai qu'avoir un coureur comme Romain nous aide à prendre les courses avec plus de décontraction. On a pas mal de chance, le collectif est vraiment fort et on en profite ».

Jérôme Mainard (Roubaix-Lille Métropole)
Échappé
« On était cinq devant. On s'est fait mal pour sortir, avant vent de face dans la bosse. C'est dur de sortir dans ces conditions. Ensuite, on a essayé de gérer. L'écart est monté très vite à dix minutes. Après, j'ai dit aux autres qu'il fallait vraiment en garder pour la fin de course. Les étrangers de l'échappée n'avaient pas forcément les écarts. Alors je leur donnais les écarts et j'en profitais pour leur dire de rouler plus ou moins vite. Il ne fallait pas s'emballer mais quand on t'annonce neuf ou dix minutes d'avance, tu as tendance à vouloir en remettre encore. Mais il reste 150 bornes ! Après, c'est long...
Dans la deuxième boucle, c'est monté fort derrière et on a perdu beaucoup de temps ! Dans la troisième montée, on a roulé au maximum. Personnellement, je voulais essayer d'arriver jusqu'à la Côte de Cornas devant mais ils nous ont repris avant. C'était compliqué... Je suis content de mes jambes. Tout se passe bien depuis le début de saison ».

Victor Lafay (Equipe de France Espoirs)
Echappé
« Je suis sorti au dernier passage de la zone du ravito. Sur le coup, je voulais attaquer au début de la descente mais vu que tout le monde s'est relevé sur le sommet, j'ai décidé d'attaquer juste avant de basculer. Je voulais simplement voir ce que ça allait donner et combien d'avance j'allais pouvoir prendre. C'était d'abord pour me faire plaisir car je n'étais pas au top... Je savais que je n'allais pas réussir à suivre les meilleurs en fin de course, donc c'était pour m'amuser. Et finalement, j'ai fait 25 kilomètres devant.
Lorsque j'ai repris des coureurs de devant, il ne fallait pas que j'attende... Ils étaient un peu cuit et j'ai fait ma course, en donnant tout ce que je pouvais. Mais avec le vent de face au niveau de la ligne d'arrivée, je me suis tout simplement relevé car ça ne servait plus à rien. Je n'ai pas forcément cherché à garder de l'énergie pour demain. Je n'ai pas pensé à ça : c'est simplement que c'était plus raisonnable. J'ai ressenti la fatigue des deux dernières semaines et on verra comment je serai demain (dimanche). A la base, je ne devais faire qu'une des deux courses. Dans tous les cas, c'était plaisant d'être devant ».

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