Enzo Boisset repart avec le couteau entre les dents

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Enzo Boisset n'a pas ménagé ses efforts, samedi, sur la cinquième épreuve du Circuit des Plages Vendéennes. Echappé pendant une centaine de kilomètres, le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique a tout de même réussi à trouver les ressources nécessaires pour tirer son épingle du jeu dans le final. A l'issue du sprint massif remporté par Jason Tesson, le coureur de 21 ans a pris la 7e place. ''J'aurais pu mieux faire, même sans avoir pris l'échappée. Je n'étais pas idéalement placé, je ne suis remonté que dans le dernier kilomètre. C'était un peu houleux, le sprint a été lancé très fortement, ça roulait hyper vite, c'est ce que j'aime'', déclare-t-il pour DirectVelo.

La tentation était trop forte pour Enzo Boisset. Des fourmis plein les jambes, l'ancien pensionnaire du Guidon Chalettois a décidé de se lancer à l'offensive après seulement une trentaine de kilomètres d'effort. ''À la base, au briefing, j'étais désigné pour attendre le sprint final mais j'ai voulu aller à l'avant pour prendre mes marques'', reprend celui qui a profité d'une importante accélération du peloton mené par les coureurs de Sojasun espoir-ACNC et de Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau pour prendre la poudre d'escampette. ''J'ai senti que ça allait visser sur une petite route, je suis glissé dans le bon coup''.

« PAS UN PUR SPRINTEUR »

Sur le circuit tracé autour de Challans, l'échappée composée de huit unités dont deux coureurs du Vendée U a bataillé durement pour tenter de prendre le large. ''L'entente était bonne, ça tournait bien bien. Tout le monde collaborait''. En dépit des efforts consentis par les fuyards, l'écart n'a guère été supérieur à la minute. Devant le rapide retour du peloton, Louis Pijourlet (Vendée U) choisit de relancer le groupe de tête, suivi de près par Enzo Boisset. ''On s'est retrouvé à quatre dans le final mais il aurait fallu être plus ou qu'un groupe revienne de derrière pour espérer aller au bout. Ça aurait été bien d'avoir un coureur de Sojasun espoir-ACNC ou de Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau avec nous'', explique celui qui n'a jamais cru aux chances de succès de ce petit groupe. ''L'écart restait trop faible sur un tel circuit. Une équipe pouvait rentrer « facilement ». C'était un peu du gâteau pour le peloton de venir chercher une échappée comme ça, après presque cent kilomètres''. Une fois repris, il s'est mêlé à l'emballage final avec donc, à la clef une place dans le Top 10.

Au terme de ce Circuit des Plages Vendéennes, l'Eurélien a réalisé le plein de confiance. Il rentre de sa semaine de course avec des réponses à ses interrogations. ''Le bilan est plutôt positif. J'avais fait une bonne préparation cet hiver. Je me doutais que la forme serait bonne mais on ne peut en être sûr que lorsque l'on court. On voit si on est au niveau ou pas. J'ai pu me mesurer face à mes adversaires et je repars avec le couteau entre les dents, encore plus qu'avant, dans le but de remporter des courses''. Sur le plan collectif, le lauréat du Grand Prix de Pré-en-Pail 2016 apprécie également la cohésion dont a fait preuve la formation Nantaise tout au long de l'épreuve. Pour Enzo Boisset, les feux sont au vert avant Bordeaux-Saintes (Coupe de France DN1), son premier grand objectif de la saison. ''J'aimerais y briller, soit au sprint, soit si la course se décante avant. Une arrivée en petit comité serait bien. J'ai une bonne pointe de vitesse, mais je ne suis pas un pur sprinteur. Je n'ai pas la classe d'un Clément Orceau ou d'un Adrien Carpentier. Si la course est difficile, pourquoi ne pas éliminer ces coureurs. Il y a plein de choses qui vont entrer en compte'', prévient-il.

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