La semaine passée sur l’Etoile de Bessèges, il était sans doute le coureur au palmarès le plus prestigieux et le plus fourni. Pourtant, au milieu des tricolores Lilian Calmejane, Sylvain Chavanel, Bryan Coquard ou Tony Gallopin, l’expérimenté Stijn Devolder est presque passé inaperçu. Il faut dire qu’à 38 ans, le Belge n’a plus ses jambes d’antan. Mais la motivation reste la même. “Je me prépare pour mes grands objectifs de l’année. Je veux être à 100% pour les classiques du printemps et pour le Championnat de Belgique”, promet le coureur de Vérandas Willems-Crelan auprès de DirectVelo.

Surtout, le garçon se dit toujours aussi passionné par son métier. “Peut-être que je suis même encore plus passionné qu’avant. Dans tes dernières années de carrière, tu réalises à quel point tu aimes ce que tu fais. Et tu réalises aussi que le jour où ça va s’arrêter…”. A bientôt 39 ans, celui qui a débuté sa carrière professionnelle en 2002 chez Vlaanderen, envisage-t-il de rouler en tant que quadragénaire ? “Bien sûr, j’arrêterai un jour, mais pour le moment, je ne suis pas prêt à prendre ma retraite. Je me sens bien et j’ai toujours l’envie. Je veux continuer le plus longtemps possible. Je ne veux pas arrêter avant de gagner encore quelques courses”.

« JE NE ME SENS PAS VIEUX »

Au départ de l’étape de Bessèges, vendredi dernier, quelques curieux venaient tout de même tenter d’apercevoir l’ancienne star belge. Certains lui tendent même des photos de la belle époque, lorsque Stijn Devolder, maillot Quick Step de Champion de Belgique sur les épaules, remportait en solitaire son premier Tour des Flandres. Il doublera la mise un an plus tard sur le “Ronde”. C’était il y a - déjà - une décennie, en 2008 puis 2009. “Je n’ai pas l’impression que ça fasse dix ans ! J’ai plutôt le sentiment d’être passé professionnel l’année dernière, en fait”, sourit-il, pas franchement nostalgique pour autant. “Mais oui, une carrière passe si vite !”.

Toujours ambitieux, le quintuple Champion de Belgique tente également d'inculquer le métier aux jeunes de l’équipe qui, pour certains, pourraient presque être ses fils. “J’essaie de leur apprendre plein de choses et en même temps, pour être honnête, je ne ressens pas forcément la différence d’âge. Je ne pense pas au fait que certains coureurs ont quinze ans de moins que moi ou même encore plus… Je ne me sens pas vieux : je fais mon truc, je suis concentré sur mes courses et mes objectifs. C’est comme avant. J’essaie encore de gagner des courses, tout simplement”.