Le meilleur et le pire de… Julien Guay

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2017. Comme souvent, c’est une chute qui a stoppé l’élan de Julien Guay. Alors qu’il retrouve le peloton amateur en 2017, le coureur de Sojasun Espoirs enchaîne les places d’honneur. Jusqu’à la SportBreizh où un accrochage dans le sprint avec Mathieu Burgaudeau le jette au sol. Il se relève avec une fracture de la clavicule deux semaines avant le Championnat de France. Vainqueur de Redon-Redon ou du Prix de la Ville du Mont Pujols en début de saison, il retient surtout la victoire de son coéquipier Stylianos Farantakis au général du Tour de Côte d’Or comme le meilleur moment de la saison.

LE PIRE…

« Sans hésitation ma chute sur la SportBreizh. Nous étions au sprint avec Mathieu Burgaudeau et je n’ai pas compris ce qui s’est passé… Sur le coup j’étais très énervé mais en revoyant les images, on voit que l’on fait tous les deux un écart. Je ne me suis pas vu tomber donc l’épaule a tout pris. C’est la première fois que je me fais la clavicule ! On dit qu’on n'est pas un vrai coureur tant qu’on n’a pas eu de fracture alors voilà ! Je n’ai pas été souvent blessé pendant ma carrière mais ce n’était pas du tout le bon moment pour être à l’arrêt avec les Championnats de France et le Tour du Pays Roannais début juillet.

D’ailleurs, je n’ai jamais vraiment retrouvé mes sensations pendant l’été. J’avais déjà gagné le Tour du Pays Roannais (2014) donc je l’avais coché. En plus nous étions bien placés en Coupe de France DN1 avec l’équipe. Ca a été le début d’une période plus compliquée pour nous… Mais, on ne peut pas refaire une saison car peut-être qu'en marquant des points au Roannais, Maxime (Renault) ne se serait pas imposé en fin de saison sur le GP de Blangy.

... ET LE MEILLEUR

Il y a bien sûr mes victoires à Pujols ou à Redon qui sont de bons moments mais je retiendrais plutôt le Tour de Côte d’Or. Stylianos Farantakis avait pris la bonne échappée sur la première étape. Ils finissent à six devant et Alexis Guérin l’avait emporté. Comme il n’y avait pas de bonifications sur la course, le général se jouait soit au temps soit à la place. Dès le soir, de la première étape nous avions décidé de jouer la carte de Stylianos (Farantakis) car nous avions confiance en sa pointe de vitesse. Il n’avait pas encore gagné dans la saison et je pense qu’il le méritait. La deuxième étape arrive au sprint et il prend le maillot jaune comme prévu. Sur les deux dernières étapes, il a fallu contrôler et ça n’a pas été facile ! Alexis Guérin était en forme pendant cette période et il nous a fait beaucoup souffrir.

Le dernier jour, nous étions un peu seul contre tous dans le peloton et ce n’était pas une partie de plaisir de rouler à quatre puisque nous étions cinq dans l’équipe. C’était tendu mais nous y sommes arrivés ! On a vraiment été soudé sur l’ensemble de la course. J’ai beaucoup aimé cette victoire. C’est beau d’avoir eu cette cohésion et cette solidarité pour protéger son maillot jaune ».

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