Le meilleur et le pire de... Louis Barré

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2017. De sa première sélection chez les Bleus à la découverte d'une mononucléose, le Junior Louis Barré est passé par toutes les émotions ces derniers mois.  

LE MEILLEUR...

« C’est sans hésitation ma première sélection en Equipe de France Juniors. Deux semaines avant le Tour du Pays de Vaud, en Suisse, le sélectionneur Julien Thollet m’appelle et m’annonce que je serai dans l’équipe. Après avoir été remplaçant à Paris-Roubaix Juniors, j’avoue que je m’y attendais un peu mais ça fait quand même très plaisir ! C’était donc un saut dans l’inconnu : je connaissais quelques coureurs mais pas tous, et aucun membre du staff. La veille du départ, le 24 mai, j'étais donc à l’aéroport en Suisse. Le mécano est venu me chercher. Extraverti, il m'a tout de suite mis à l’aise sur le chemin. A l’hôtel, nous étions tous les six dans la même chambre lorsque l'on a reçu "le pack Equipe de France". C'était un moment très agréable. J'ai progressivement fait connaissance avec tout le staff que je ne connaissais pas, et je me suis immédiatement bien senti dans ce groupe. En plus, les nuits se passaient bien car personne ne ronfle dans le groupe (sourires). 

En course, ça faisait un peu bizarre de courir face aux étrangers, au début. On ne sait pas qui marquer, quoi faire... Comme le circuit était difficile sur chaque étape, j’en ai profité pour beaucoup attaquer sans trop me poser de questions. Cela a payé sur la 2ème étape que je termine à la sixième place et sur le général avec un bon Top 10 (9e, NDLR). Au niveau de l’équipe, Théo (Nonnez) a terminé deuxième, donc c'était une bonne performance collective ! Cette première expérience du haut-niveau international m’a fait franchir un palier nécessaire en vue de ma deuxième année Juniors en 2018. 

... ET LE PIRE

Ce n’est pas une course, mais une maladie qui a ruiné toute ma fin de saison : la mononucléose. Début août, après les Championnats d’Europe Juniors à Herning (Danemark), j’ai senti que j’étais fatigué. Je me suis quand même aligné sur la Ronde des Vallées, mais je sentais que quelque chose n'allait pas. J’ai eu du mal à attaquer et même à tenir les roues dans le peloton. Je pensais juste à une baisse de forme passagère et j'ai persisté. J'ai pris le départ d'une 2-3 et là, je me prends un tour ! Je finis la course épuisé, en dernière position... C’est parti pour une prise de sang : et je comprends le problème en deux temps puisqu’avant que j’ai mes résultats, ma copine -qui avait les mêmes symptômes- m’annonce qu’elle a une mononucléose. Je ne sais pas trop qui a refilé le truc à l’autre, mais on l’avait donc tous les deux !

Fin de saison, et donc pas de Championnat du Monde ! C’est mon pire souvenir, et en même temps j’essaie de voir le verre à moitié plein : c’est une maladie qu’on ne peut avoir qu’une fois dans sa vie, donc ça, c’est fait ! La suite, c’était deux mois et demi sans sport. Et 8 kilos de plus sur la balance : j’ai pris cher ! Mais j’ai commencé à perdre du poids en reprenant l’entrainement mi-novembre, avec une envie décuplée de réussir la saison prochaine. Pour moi, et pour mon club aussi, l’UC Nantes Atlantique, qui a été super avec moi depuis le début de saison et pendant ma maladie... Cela a vraiment compté d’être bien encadré par cette structure et mon entraineur Anthony Ravard. »

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