Vincent Pastot était inconsolable

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Crédit photo Aurélie Tscheiller

Vincent Pastot est "déçu" par sa saison. Et pourtant, à la lecture de ses résultats, rien de catastrophique : deux victoires, un podium au Circuit des plages vendéennes suivi d’un autre Top 10 en Coupe de France, sur la Vienne Classic. Un palmarès honorable mais considéré comme incomplet pour le sprinteur du VC Amateur Saint-Quentin, qui énumère à DirectVelo ses déboires : "Les soucis ont commencé sur la première étape de la Boucle de l’Artois (le 1er avril, NDLR)  : on s'est fait enfermer et j'étais trop mal placé dans le final alors que je pouvais jouer la gagne. La semaine suivante à la Gainsbarre, on est passé à-côté dans l'approche du sprint", raconte-t-il avant de poursuivre : "Dans la foulée, je me suis blessé à la cheville avec une déchirure du tendon. Et il aura fallu que je vois quatre médecins pour avoir ce diagnostic…", déplore le coureur de 19 ans, qui a ainsi vu sa saison amputée de deux bons mois.

LA COUPE DE FRANCE DN3 SOUS LE NEZ 

A la recherche du temps perdu, Vincent Pastot aligne précipitamment les heures d’entrainement. Une stratégie qui paye à court terme avec deux victoires pendant l’été : "Cela m’a fait beaucoup de bien car je sortais d’une période difficile. Quand je voyais mes potes aller faire des courses, et moi faire cinq heures de vélo tout seul, c’était dur", détaille-t-il avant d'en constater l’effet secondaire : "Je me suis trop précipité à vouloir retrouver la forme. Du coup, j’ai fait tout le mois de septembre complètement cramé", regrette-t-il. Un mois de septembre auquel il a mis fin par une énorme déception collective, lorsque son club a échoué à quelques points de la première place de Coupe de France DN3, finalement remportée par Laval Cyclisme 53 : "C’est le pire souvenir de cette saison avec seulement 24 points de différence ! C’était terrible. J’étais inconsolable à la fin de la course", confie-t-il.

La page de la saison 2017 tournée, Vincent Pastot regarde désormais vers l’avenir avec son nouvel entraineur Maxim Frémeaux : "Sa méthode est différente de celle de mon précédent entraîneur. C’est ma première année avec un capteur de puissance : ça fera des entrainements plus qualitatifs que les autres années", explique-t-il. Après avoir sérieusement envisagé de rejoindre le CC Etupes qui lui proposait une place en DN1, le futur Espoir 2 a finalement décidé de rester à Saint-Quentin, désormais en DN2. "L’arrivée de quatre nouveaux coureurs viendra renforcer notre équipe, qui garde la même ossature. On s’entend tous bien, on se connait tous. Et Alexis Martin, mon lanceur dans les sprints et compagnon d’entrainement depuis notre enfance, sera toujours à mes côtés", apprécie-t-il.

UNE ATTENTE PLUS FORTE

Après s’être offert quelques mois dans une équipe de foot, "pour se changer les idées et se préparer physiquement", le Picard a repris son entrainement hivernal plus tranquillement que les années précédentes, "pour ne pas arriver trop tôt en forme, la première compétition vraiment importante n’étant qu’en avril".

Conscient que les attentes du Président Jean-Baptiste Campoverde seront plus fortes en 2018, il ne craint pas pour autant la pression : "Je sais de quoi je suis capable et ce que je peux apporter à l’équipe. Faire une saison pleine et marquer des points pour Staint-Quentin seront mes deux principaux objectifs", glisse-t-il avant de penser à un troisième challenge. "J'aimerais être stagiaire professionnel en août même si je sais que ce sera difficile".

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