Steve Arbault : « Voir autre chose »

Crédit photo Mathilde L'Azou

Crédit photo Mathilde L'Azou

A bientôt 25 ans, Steve Arbault change d’équipe mais pas de rôle. Directeur sportif de Sojasun espoir-ACNC depuis 2013, il exercera l’année prochaine la même responsabilité pour la DN1 du VC Pays de Loudéac (VCPL), équipe réserve de la nouvelle formation professionnelle Vital Concept. Il explique son choix à DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi quittes-tu Sojasun espoir ?
Steve Arbault : J’ai travaillé quatre ans dans cette équipe et, sans trop réfléchir à partir, je commençais quand même à avoir envie de voir autre chose. En octobre dernier, Patrice Etienne (le Président du VC Pays de Loudéac, NDLR) m’a contacté pour me parler du projet de son club pour 2018 et me proposer de succéder à Yvonnick Bolgiani qui passe dans l’équipe pro Vital Concept. J’ai été séduit par le projet et j’ai accepté. Mais ce n’est pas en lien avec Sojasun Espoir avec qui j’ai passé quatre très belles années.

Quel bilan tires-tu de ces quatre années ?
C’était une expérience enrichissante ! Quand en 2013, Gilles Pauchard m’a appelé pour rejoindre l’équipe alors que je n’avais pas beaucoup d’expérience, c’était une opportunité pour me former à ses côtés. Nous avons fait la première année ensemble et j’ai gardé ensuite la même ligne conductrice. Sur la plan sportif, je retiens l’année 2015 avec la victoire au Championnat de France de Clément Mary, la 3e place de Coupe de France et la victoire de Yannis Yssaad au Tour de Bretagne.
Mais nous avons aussi fait une belle année 2017 avec une 5ème place en coupe de France : c’est correct et conforme à nos objectifs.

« METTRE DES STRATÉGIES COLLECTIVES EN PLACE »

Tu rejoins le VC Pays de Loudéac pour son « projet » : tu peux en dire plus ?
C’est un club qui a un projet de formation global qui commence avec l’école de vélo jusqu’à l’équipe réserve d’une équipe professionnelle. Mon but sera de former les coureurs au niveau pro et donc de les aider à y accéder. Si cela passe forcément par les résultats, nous prendrons le temps de l’apprentissage de la gagne. Une belle course peut être plus formatrice qu’un résultat… Même si c’est mieux s’il y a les deux ! C’est ce qu’on vise pour les jeunes qui pourront aussi bénéficier de l’expérience de notre capitaine de route Cyrille Patoux, et celle de Maxime Cam qui rejoint l’équipe cette année.

David Le Lay a également été recruté : comment allez-vous travailler ensemble ?
Je pense que l’on est complémentaire avec David, ce qui va permettre de mener à bien le projet du VCPL axé sur la jeunesse. David est le manager du Loudéac : il assure la transversalité. De mon côté, je serai plus axé sur la DN1 -c’est mon rôle de Directeur Sportif-, où j’apporte mon expérience de quatre année à Sojasun. A Loudéac, c’est très structuré : il y a des responsables pour chaque catégorie. Et chacun est épaulé par David qui a un œil sur tout le club.

Au delà du projet de formation, on imagine que le club a aussi des objectifs sportifs…
Evidemment ! Ce sont des objectifs très classiques : Championnat de France, mais aussi Championnat régional… Pour le reste, on ne cible pas une course en particulier. On voudrait être invités sur toutes les « classe 2 » sur lesquelles on a postulé ainsi que sur les élites nationales. Et on a envie de bien faire sur toutes les épreuves et surtout mettre des stratégies collectives en place !

« J'AI FAIT LE BON CHOIX »

Etre réserve d’une équipe pro, ça change quoi concrètement ?
Ça ne donne pas de pression particulière en tout cas. C’est plus une aide pour le staff et pour les coureurs qui seront bien épaulés. On a suivi le premier stage d’intégration de l’équipe pro : il y aura beaucoup de transversalité. Pour l’instant, la formation Vital Concept vient d’être créée donc il y a beaucoup de travail de mise en place de la structure. Mais il y aura ensuite des moments en commun, c’est une certitude.

Tu as fait le choix de stopper ta carrière cycliste à 20 ans pour devenir directeur sportif : sans regret ?
Aucun ! Avec le recul, je suis certain d’avoir fait le bon choix. J’aime ce que fait. C’est vrai qu’au début, la première année, j’avais peur du regard des autres par rapport à ma jeunesse à cette fonction. Mais ça s’est toujours bien passé… On me dit que je fais plus vieux que mon âge, c’est peut-être pour ça !

Tu as des projets à plus long terme ?
J’arrive au Loudéac avec l’envie d’amener les coureurs à l’étage supérieur et faire obtenir à l’équipe de bons résultats. Le premier enjeu n’est évidemment pas personnel. J’ai encore des choses à apprendre du métier. Pour l’instant, je suis encore jeune et je me sens bien avec les jeunes. Mais c’est clair que si j’ai l’opportunité de coacher une équipe pro un jour, je n’hésiterai pas longtemps !

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