Simon Lepoittevin-Dubost : « J’étais au fond du trou »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Simon Lepoittevin-Dubost est de retour. Après s’être battu contre une mononucléose qui lui a pourri la quasi-totalité de sa saison 2017 sur route (lire ici), l’ex vice-Champion de France Juniors de cyclo-cross a désormais repris la compétition dans les sous-bois. Et il retrouve petit à petit des sensations, en témoigne cette 9e place sur le circuit de La Mézière (Ille-et-Vilaine) en Coupe de France, dimanche dernier. “Je suis très satisfait de ce résultat. Je suis parti en quatrième ligne, ce qui faisait un peu loin”. Le coureur de 19 ans est d’autant plus satisfait qu’il a dû se faire violence pour combler une première minute de course extrêmement poussive. “C’était même le pire départ que je n’ai jamais fait en cyclo-cross, le pire de ma carrière tout court !”, rigole-t-il. “J’ai loupé ma pédale deux fois, puis une fois lancé je me suis accroché avec des mecs… C’était la galère et je me suis retrouvé vers les 30-35e positions à l’entrée du premier chemin”.

DES SIGNES ENCOURAGEANTS À BESANÇON

Le coureur de l’ES Torigni s’emploie alors pour tenter de rattraper le premier wagon.
“Il a fallu que je me mette à bloc pendant un tour pour revenir. Puis j'ai eu besoin de souffler et c’était déjà parti devant”. Finalement 9e à l’arrivée, Simon Lepoittevin-Dubost a tenu sa parole. “J’avais déjà senti que ça revenait à Besançon en terminant 25e alors que j’étais parti en neuvième ligne. C’était bien. Cette fois, j’avais envoyé un message à mon père pour lui dire que j’allais faire un Top 10. Et je m’y suis tenu”.

LES SOUCIS SONT DERRIÈRE

Habitué à jouer les premiers rôles chez les Cadets puis les Juniors, l’ancien 8e d’une manche de Coupe du Monde à Lignières chez les Juniors retrouve donc le dessus du panier, cette fois-ci dans la catégorie Espoirs.
“Mentalement, cette manche de La Mézière me fait du bien. Je vois que je me bats avec les meilleurs”. De quoi oublier ses mois de galère. “La mononucléose, on m’avait dit que ça pouvait durer six mois, un an voire plus. J’avais une carence en fer énorme. J’étais au fond du trou”. Mais désormais, celui qui souhaiterait devenir mécanicien dans une équipe à l’avenir, a les yeux rivés sur les prochains rendez-vous de l’hiver, avec la conviction de pouvoir viser encore plus haut. “Je peux rentrer dans un Top 5, en tout cas j’y crois”, conclut le Normand. 

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