Team Pays de Dinan : « Difficile d’espérer mieux »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Comme un air de déjà vu. Après avoir connu la doublette Journiaux-Gesbert dans un passé récent, le Team Pays de Dinan a pu s’appuyer sur un nouveau duo de choc en 2017, grâce à Thibaut Guernalec et Alan Riou. Mais les deux hommes n’ont pas été les seuls à pousser la formation bretonne vers le haut durant cet exercice annuel. Malgré tout, à eux deux, les futurs professionnels ont inscrits plus de la moitié des points de leur équipe au Challenge BBB-DirectVelo (52,1%, précisément), dont ils prennent la 14e place par équipes. Surtout, les vert-et-blanc peuvent se féliciter de totaliser vingt succès en 2017, des succès que se sont répartis presque tous les couleurs de l’équipe de DN2. François Journiaux revient sur la saison de ses coureurs. 

LE MEILLEUR MOMENT DE LA SAISON
« Notre plus grand plaisir, c’est d’avoir retrouvé la victoire sur un classement général d’une Élite Nationale : le Tour des Deux Sèvres. Et en plus, on y fait 1 et 2. Battre Yoann Paillot, c’était quelque chose ! Il fallait être costaud et on a su ‘être. On a réussi à mettre une stratégie en place qui a fonctionné. C’était un grand moment. On avait une équipe au top là-bas, avec Thibaut (Guernalec) et Alan (Riou). L’ordre des deux n’était pas important et d’ailleurs, ça aurait très bien pu être l’inverse. Cette victoire et ce doublé sont aussi le symbole d’une saison où l’on a pu compter sur nos deux locomotives. Cette “doublette” Alan/Thibaut n’était pas sans rappeler celle d’Axel (Journiaux) et d’Elie (Gesbert). Même si tous les quatre ont des personnalités très différentes, il y a eu des similitudes sur l’ensemble de la saison. Ce sont des coureurs qui nous ont forcé à être bons, collectivement. Quand tu as des talents comme Thibaut et Alan dans l’équipe, les autres ne peuvent pas se permettre d’être mauvais. Et on a réussi à être à la hauteur, tous ensemble. En même temps, on ne voulait pas que le “leadership” de ces deux garçons se fassent au détriment des autres, mais cela n’a jamais été le cas. C’est une réussite dont nous sommes fiers.

LE PIRE MOMENT DE LA SAISON
Le dénouement de la Coupe de France DN2. On nous a annoncé troisième du classement général final par équipes et c’était une erreur. On était très déçu car sportivement, déjà, il y avait largement la place pour régler tout ça sur le terrain, mais Alan (Riou) est tombé à 200 mètres de l’arrivée sur Volvic-Feytiat. Sinon, l’affaire était close. Pour le reste, on a fait confiance à ceux qui étaient chargés d’établir les classements. On n’a pas du tout cherché à comprendre ou à faire nos calculs. On est monté sur le podium le plus sereinement du monde. Mais quand on a appris le lendemain que nous étions en réalité quatrième, c’était une vraie déception. D’autant que la veille au soir, nous avions commencé à envisager la montée. Après coup, on peut dire que ça n’aurait rien changé car de toute façon, on sait que nous n’aurions pas pu monter en DN1.

LES BONNES SURPRISES DE LA SAISON
Je ne retiens pas “une surprise” ou un coureur en particulier. Ce que je pensais s’est réalisé, à vrai dire. Les coureurs ont progressé comme je l’espérais. Je pense notamment à Gwenaël Petitjean, à Maxime Dransart ou à Axel Mariault, pour ne citer qu’eux. Mais je veux surtout retenir la progression générale de l’ensemble du groupe. C’était quelque chose de très positif pour nous et on va pouvoir continuer de s’appuyer là-dessus en 2018. On a vécu une belle aventure humaine, dans le respect total de chacun et c’est ce qui est le plus important à mes yeux. On a pu travailler dans de très bonnes conditions, en essayant de dialoguer au maximum avec chaque coureur, à chaque fois que quelque chose n’allait pas et qu’il y avait de l’incompréhension. L’état d’esprit du groupe a été très bon.

CE QU’IL FAUDRA RETENIR DE CETTE SAISON
On termine la saison avec 20 succès, ce qui est vraiment très bien. Surtout, on peut noter que pratiquement tout le monde a gagné. En réalité, les deux seuls coureurs qui n’ont pas eu l’occasion de l’emporter sont Matthieu Boulo et Gwenaël Petitjean, deux coureurs qui se sont mis au service total de l’équipe. En plus, Matthieu ramène beaucoup de victoires à l’équipe l’hiver, durant la période des cyclo-cross. La victoire d’Aurélien Daniel sur le Grand Prix U-Côtes d’Armor, pas loin de la maison, restera un grand souvenir. Je retiens également notre troisième victoire consécutive sur la Flèche d’Armor avec Thibaut Guernalec, et la quatrième d’affilée sur le Tour des Mauges, toujours avec Thibaut. Quand on gagne plusieurs fois de suite une épreuve, ça donne toujours un petit challenge sympa pour l’année suivante. Dans un tout autre style, il faut aussi retenir le fait que l’on n’a pas eu de gros pépins physiques ou de chutes. L’intégration des anciens pros Matthieu Boulo et César Bihel s’est très bien passée alors qu’en général, j’ai un peu de réticence à prendre ce type de profils. Et puis enfin, nous avons deux coureurs qui vont passer pros avec Alan et Thibaut, même si ce n’est pas pour de suite. C’était difficile d’espérer mieux.

LES CHIFFRES DU CHALLENGE BBB-DIRECTVELO
14e me semble être une bonne place pour une équipe de DN2. Quand je regarde le classement des équipes qui sont devant nous et celles qui sont derrière, il n’y a pas grand-chose qui me choque. Même si j’ai parlé d’Alan et de Thibaut comme de nos leaders, on voit bien au classement que c’est tout le groupe qui nous a rapporté des points et c’est assez homogène. C’est une belle satisfaction. »

Classement par équipes :
14e avec 3068 points

Classement individuel :
23. Alan Riou (823 pts)
26. Thibault Guernalec (776 pts)
78. Aurélien Daniel (420 pts)
110. César Bihel (334 pts)
159. Matthieu Boulo (229 pts)

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