Sport Vlaanderen-Baloise jugé sur son passé

Crédit photo Pascal Vande Putte

Crédit photo Pascal Vande Putte

Trois succès UCI et zéro coureur promu dans le WorldTour, l'équipe Sport Vlaanderen-Baloise n'affiche pas un bilan ronflant à l'issue de cette saison 2017.  Pourtant, le patron Walter Planckaert tient à rappeler que la formation ne peut atteindre chaque saison, le niveau qui était le sien en 2014 et en 2015.  "Je me rappelle qu'à nos débuts, c'était encore bien plus difficile. Nous sommes évidemment jugés sur le passé, depuis l'explosion des talents comme Edward Theuns, Oliver Naesen ou Jelle Wallays. Je l'avais dit à l'époque, atteindre un tel degré de performance sera difficile à répéter", précise-t-il à DirectVelo.

LE PARIS-ROUBAIX DE PIET ALLEGAERT

La structure créée en 1994 a permis à de nombreux flamands de devenir professionnel et pour certains de passer le cap vers la première division.  La formation reste l'objectif premier de la mission de Sport Vlaanderen-Baloise. "Nous devons juger notre travail sur les performances et l'évolution des coureurs avant de nous tourner vers les chiffres", rappelle-t-il avant de compléter:  "Si cette année, personne ne va dans le WorldTour, cela ne veut pas dire que les coureurs étaient mauvais. Les places sont chères. Regardez, BMC réduit son nombre de coureurs. Lietaer a été en discussion avec Quick-Step Floors et Bert Van Lerberghe s'est engagé avec Cofidis, la meilleure équipe Conti Pro à mes yeux."

Parmi les bonnes satisfactions de l'exercice 2018, le routinier Walter Planckaert pense en premier lieu à Piet Allegaert. "Sa 17e place de Paris-Roubaix a tapé dans l'oeil des observateurs. Il a ensuite confirmé sur le prologue du Tour du Luxembourg. J'ai hâte de voir son évolution en 2018. Ensuite, je citerai également la progression d'Edward Planckaert, de Dries Van Gestel, d'Aimé De Gendt et de Christophe Noppe. En franchissant un palier en 2018, ils seront à même de se mêler encore davantage à la lutte pour la victoire."

« MAUDITE PLAQUE DE GEL... »

Malheureusement, l'armada flamande n'a pas été épargnée par les ennuis physiques. Kenneth Van Rooy et Amaury Capiot ont connu pratiquement une saison blanche. "Nous attendions beaucoup d'eux mais que voulez-vous faire contre les blessures? Amaury devait être notre leader sur les classiques et sa saison était déjà foutue en janvier à cause de cette maudite plaque de gel. Cela n'aurait pas été juste de ne pas lui donner une chance en 2018. Je crois beaucoup en lui."

Malgré les coups du sort, Walter Planckaert admet que l'équipe avait besoin d'un remodelage pour 2018, avec le départ et la retraite, de Ruben Pols, Jens Wallays et Jarl Salomein. "Nous avons également remarqué que plusieurs éléments dans notre équipe n'évoluaient plus et nous avons décidé de nous séparer d'eux. L'an prochain, nous aurons six néo-professionnels, c'est dans la moyenne des autres années, dont cinq de Lotto-Soudal U23. Depuis plusieurs saisons, l'équipe de Kurt Van de Wouwer nous sort beaucoup de talents et nous en sommes ravis, pourvu que cela continue ainsi", conclut-il.

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