Quentin Lafargue : « Fier de faire partie de cette équipe »

Crédit photo Www.bahn-em2017.de

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Champion d'Europe à Saint-Quentin en 2016, Champion d'Europe à Berlin en 2017, Quentin Lafargue est un habitué du maillot blanc à ceinture bleue étoilée. Mais si l'an dernier, il s'était imposé sur le kilomètre, cette fois-ci c'est en vitesse par équipes, avec Benjamin Edelin et Sébastien Vigier. "Je suis heureux de partager ce titre avec ces gars-là", apprécie le sociétaire des Girondins de Bordeaux. Avant de repartir disputer la vitesse par équipes et individuelle à Pruszkow, en Coupe du Monde, Quentin Lafargue fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Que retiens-tu du tournoi de vitesse par équipes? Ton temps canon au 1er tour (12"90) ou la performance d'ensemble ?
Quentin Lafargue : Ce qui prime avant tout, c'est le collectif très solide qui nous a permis d'atteindre l'objectif de victoire qu'on s'était fixé. Et nous gagnons face aux grandes nations. J'avais de bonnes sensations mais si je suis capable de faire un gros chrono c'est parce que Benjamin démarre pour nous lancer vite et que Sébastien fait un gros boulot. Mon rôle est simplement de terminer le mieux possible le travail.

En finale face aux Allemands chez eux, vous sentiez vous favoris ?
Nous avons pris confiance petit à petit. En qualification, on bat notre record en 43"30. Au premier tour, nous sommes encore plus rapides de 2/10. Chacun de nous s'est amélioré à son poste. Donc avant la finale, nous étions confiants avec l'envie d'aller vite.

« UN ABOUTISSEMENT MAIS PAS UNE FIN »

Que signifie ce titre pour toi ?
C'est une belle évolution. Je suis heureux de le partager avec ces gars-là. Ce n'est pas une fin mais l'aboutissement d'un travail avec nos entraîneurs et les coureurs. Nous avons commencé par une médaille en Coupe du Monde (à Apeldoorn, NDLR), puis au Championnat du Monde et maintenant, le titre. Je suis fier de faire partie de cette équipe.

Comment as-tu récupéré pour le kilomètre le surlendemain ?
Le jour de repos entre les deux courses m'a fait du bien. J'ai pu faire une décontraction sur la piste le vendredi et encouragé Sébastien et Melvin qui disputaient le tournoi de vitesse. Je suis rentré me faire masser ensuite.

LE KILOMÈTRE LAISSE DES TRACES

Tu réalises le meilleur temps des qualifications mais tu termines 3e en finale...
Je bats mon record au niveau de la mer. J'étais content mais ça a laissé un peu de traces. En finale, je me sentais bien, j'ai donné tout ce que j'avais mais je suis battu par plus forts que moi. Hoogland, le Champion d'Europe a un profil de coureur à l'opposé du mien. C'est le démarreur de l'équipe des Pays-Bas. Sur le kilomètre, il cherche à aller le plus vite possible au début pour prendre de l'avance et essaie de coincer le plus tard possible. Moi c'est l'inverse, je termine mieux.

Etais-tu déçu avec ta 3e place ?
Sur le coup, oui, j'aurais voulu garder mon titre. Mais, au final, je suis content d'avoir couru pour la première fois, deux kilomètres en moins d'1'01". Je n'ai pas gagné mais la médaille de bronze me rend, relativement content.

Tu es éliminé au 1er tour du keirin dont tu avais fait un objectif. Commençais-tu à manquer de fraîcheur ?
Je suis arrivé au keirin avec une fatigue accumulée. La nouvelle formule du kilomètre, c'est deux efforts en lactique dans la même journée. Forcément, ça laisse des traces. Mais c'est le jeu du programme. J'étais fatigué mais conquérant. Le keirin est une vraie déception, j'espérais un meilleur résultat. C'était difficile physiquement, il faudra encore retravailler. Je devrais disputer le keirin à Manchester pour la deuxième manche de la Coupe du Monde.

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